Depuis le 19 janvier, une mobilisation historique a déferlé face à la réforme des retraites du gouvernement. Celle-ci a cristallisé une large colère, accumulée ces dernières années contre Macron, mais aussi plus largement les conditions de travail et de vie dégradées, les services publics qui s’effondrent, les offensives autoritaires qui s’enchaînent.

Face à un gouvernement inflexible, radicalisé, la stratégie de pression de l’intersyndicale a démontré qu’elle était une impasse. 14 journées de mobilisations isolées massives n’ont pas suffi à faire reculer Macron, et malgré l’évidence de ce constat dès la fin du mois de février, les directions syndicales se sont refusées à construire la généralisation de la grève reconductible.

Désormais, le gouvernement espère pouvoir repasser à l’offensive, et tente d’un côté de relancer le dialogue social, de l’autre de lancer de violentes attaques contre les plus précaires avec sa réforme du RSA ou sa loi immigration. Or, en face, la colère ne faiblit pas, comme l’ont montré les casserolades des dernières semaines, les centaines de milliers de personnes à nouveau mobilisées le 6 juin, ou encore les grèves pour les salaires partout dans le pays, comme à Vertbaudet, Tisséo ou Disneyland.

Dans ce contexte, il y a urgence à tirer les bilans de 5 mois de lutte pour préparer la suite du combat. A l’heure où Laurent Berger se félicite d’une « défaite productive », et où Sophie Binet explique qu’il n’était pas possible de gagner face à Macron, nous sommes convaincus que la colère des derniers mois aurait pu permettre de vaincre, en cherchant à étendre les revendications, à organiser les travailleurs à la base, à généraliser la grève reconductible.

Pour évoquer les leçons de ces mois de lutte, aux côtés de ceux qui ont joué un rôle de premier plan dans la grève, à l’image des travailleurs du Réseau pour la grève générale, Révolution Permanente organise partout en France des assemblées ouvertes. L’occasion aussi de revenir sur les grèves en cours, les mobilisations à venir, mais aussi d’aborder les bilans de l’extrême-gauche et la question de l’organisation révolutionnaire dont nous avons besoin.

Dates des assemblées ouvertes :

Le Havre : Le 16 juin à 18h au fort de Tourneville (Entrée nord, 55 rue du 329 RI).

Marseille : Le 23 juin à 18h au Molotov, 3 place Paul Cézanne.

Melun : Le 27 juin à 19h30 à l’Espace St Jean, 26 Place Saint-Jean.

Montpellier : Le 18 juin à 18h30 au Loft des Assos, 77 rue du Faubourg Figuerolles.

Paris :

Le 23 juin à 19h l’Espace Hermès, 10 Cité Joly, 75011 Paris, pour le Sud de l’Ile-de-France.

Le 1er juillet à 18h30 à Mains d’Oeuvres dans la salle Startrek, 1 rue Charles Garnier, 93400 Saint-Ouen, pour le Nord de l’Ile-de-France.

Toulouse : Le samedi 17 juin à 17h30, 4 place du marché aux cochons.