Avec 16 milliards d’euros de ventes d’armes en 2015, un chiffre record, la France est le deuxième exportateur d’armes au monde, derrière les Etats-Unis. Et visiblement, le gouvernement Hollande entend bien continuer à faire fructifier le secteur.

Il faut dire que de nombreux pays ont passé des commandes. Ce ne sont pas moins de 36 rafales et des dizaines de batteries sol-air que l’Inde souhaite acheter, un chiffre qui fait pale figure face à la commande des Emirats, souhaitant acquérir 60 rafales. Le Qatar et l’Arabie Saoudite, quant à eux, se verront livrer des corvettes, des patrouilleurs et des navires par leur homologue français, tandis que l’Australie et le Brésil vont commander de nouveaux sous marins. Enfin, la Pologne va faire l’acquisition de dizaines d’hélicoptères. Autant dire que le carnet d’exportations d’armes made in France est on ne peut plus rempli.

Jusqu’à 40 000 embauches dans l’armement d’ici à 2020

Le Canard enchaîné dévoile dans ses colonnes que 500 cadres seront embauchés d’ici à 2020 ... et entre 20 et 40 000 techniciens et personnels très qualifiés pour répondre aux exigences mortifères des partenaires internationaux.

Au ministère de la Défense, comme chez les patrons de la lucrative industrie de la mort, on se frotte les mains sans scrupule. Après tout, business is business. Pour Laurent Collet-Billon, directeur général de l’armement, les chiffres de 2015 sont des "résultats exceptionnels" à mettre au crédit de "l’équipe de France, que mène Jean-Yves Le Drian", ministre de la Guerre.

Très loin d’avoir ne serait-ce qu’infléchi la courbe du chômage, le seul secteur où le gouvernement aura permis des créations d’emploi est le plus nocif socialement.