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Nous ne sommes plus à une fillonerie près…

Les députés, leurs emplois fictifs. Les élus, leurs logements sociaux… ?

Alors que les filloneries s’accumulent démontrant d’autant plus ouvertement à quel point la classe politicienne est corrompue et ce de manière structurelle, le tout sur le dos du contribuable, donc des salariés, il est toujours plus nécessaire de mettre en lumière et de dénoncer les avantages de la caste politicienne. Un des avantages bien connu de ces élus concerne le logement social. Par exemple, sur la capitale, alors que les demandes de logement s’accroissent d’année en année, avec des demandeurs soumis à des délais de plus en plus longs, les élus de la ville n’ont pas honte de recourir aux logements sociaux et aux avantages en termes de loyer que représentent ces habitations. Un passe-droit pourtant tout à fait légal mais qui révèle, encore une fois, que la carrière d’élu comprend des privilèges avec lesquels il va falloir rompre. Boris Lefebvre

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La régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP) et Paris Habitat tiennent à leur disposition de très nombreux logements sociaux qu’ils réservent aux élus de la capitale, que ces derniers travaillent directement pour l’État ou pour les collectivités locales. Alors que la crise du logement à Paris rend les délais d’attente très longs pour les centaines de milliers de demandeurs, les élus se voient favorisés dans l’attribution des places, quel que soit leur bord politique. Des Républicains au PS et au PC-Front de gauche, des élus de toutes tendances ont accès à des logements dont le loyer est plus qu’attractif alors qu’ils pourraient aisément employer leur salaire à payer un loyer dans le parc privé. Pourtant, certains ont le culot d’invoquer la précarité de leur condition pour légitimer leur logement social. Qu’on pense à Chevènement rivé à ses 120 m2 pour 1271 euros par mois dans le 5e arrondissement, à Jean Vuillermoz (PC) qui jouit d’un 53 m2 à 300 euros mensuel dans le 20e arrondissement ou encore à Geoffroy Boulard (LR), résidant dans un 74 m2 loué 60 % moins cher que dans le parc privé.

Face à ces révélations qui avaient démontré le scandale de ces élus qui vivent grassement sur le dos de la bête, Anne Hidalgo avait affirmé, lors de sa campagne pour obtenir le poste de maire de Paris, qu’elle souhaitait « qu’aucun conseiller de Paris ne soit locataire d’un logement attribué par la Ville ou un de ses bailleurs ». Une promesse qu’elle s’est empressée de ne pas tenir puisque, quelques mois après son élection, on comptait encore des élus aux situations tout à fait confortables s’étant vu attribuer des logements sociaux. C’est l’exemple d’Antoinette Guhl, adjointe à la mairie de Paris, qui dispose de 113 m2 pour 1900 euros pas mois dans le 20e arrondissement. Malgré la charte de déontologie votée par le conseil municipal de la ville de Paris, qui engage les élus à régulariser leur situation, rien ne les contraint légalement à quitter le logement qui leur a été attribué.

À l’heure où le Penelopegate lève le voile sur les malversations et les détournements de fonds des élus, où on se rappelle que les députés sont grassement rémunérés et largement soustrait à l’impôt et où l’austérité est au centre du programme de tous les candidats, les passe-droits des élus en matière de logement à Paris nous montrent qu’il est urgent de revenir à un salaire médian à 1700 euros pour les élus afin que les abus cessent. Mais c’est aussi l’occasion d’exiger, alors même que le mal-logement s’accroit, que toutes et tous, avec ou sans papiers, puissent être logés décemment. Des logements, il y en a. Réquisition des logements vides !


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