Paris, Toulouse, Bordeaux, Perpignan, ou encore La Rochelle, les lycéens ont répondu à un appel national à bloquer son lycée les 14,15, 16 janvier. Du coté de l’enseignement supérieur, si en amont de la grève nombre d’universités avaient fermé sur ordre de l’administration pour contenir d’éventuelles dynamiques de mobilisation, ce sont les étudiants qui ont prolongé la fermeture de leurs facs par des blocages réussis contre la tenue de leurs partiels, principalement à Paris.

Aujourd’hui, les cortèges de jeunesse étaient donc plus fournis que d’habitude, et reflétaient une dynamique combative qui fait obligatoirement penser à celles des grévistes de la SNCF et de la RATP. Plus d’un millier de jeunes à Paris, plusieurs centaines à Toulouse ou Bordeaux, les jeunes ont pris la rue de manière déterminée, pour exiger l’abolition de la réforme Blanquer et le retrait sans négociations de la réforme des retraites. Des revendications qui s’alignent sur celles de leurs enseignants.

Sur les lycées où les élèves ont bloqué le matin, les débrayages ont pu être massifs, entrainant par exemple au lycée Louis le Grand une petite centaine de jeunes mobilisés dans la manif parisienne. Un message fort tant ce lycée représente l’élite, et sa mobilisation le signe que rien ne va plus pour Macron.

Un rôle important de la part des professeurs mobilisés est aussi à noter, puisqu’ils ont constitué les premiers foyers de mobilisation au sein des établissements scolaires, ce qui s’exprimait dans la rue par des cortèges organisés par collège, lycée, ou université. Désormais, dans des cortèges mixtes ou séparés, profs et élèves battent le pavé pour une cinquième journée de mobilisation nationale. De quoi poser en potentiel un réveil de la jeunesse dans les prochaines semaines qui, avec la tenue des partiels et des premières épreuves du bac, s’annoncent explosives.