Irène, syndicaliste de la RATP, a subi jeudi dernier un déferlement de violence alors qu’elle souhaitait ramasser son portable tombé à terre. Matraquée à la tête, c’est à l’hôpital qu’elle a fini sa journée de manifestation. Son collègue a lui été emmené au commissariat du XVIII e arrondissement. La police a le 9 janvier scandaleusement réprimé les grévistes.

Ces actes viennent s’inscrire dans la longue liste des violences de la police de Castaner, l’éborgneur en chef, et si ce 13 janvier le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête préliminaire, confiée à l’inspection générale de la police nationale (IGPN), pour « violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une incapacité inférieure à huit jours », comment avoir confiance dans l’enquête tant l’impartialité de l’IGPN n’est plus à démontrer.

Depuis le début du mouvement social entamé le 5 décembre dernier, et donc ce jeudi en manifestation, les grévistes subissent la répression et les violences policières. Nombre de grévistes sont révoltés, et vendredi 10 janvier ils dénonçaient, dans un rassemblement pour exiger la libération de cheminots interpellés, cette police qui sous les ordres du ministère matraque, gaze, réprime et tue. Cette même police qui a éborgné les gilets jaunes, tué Adama Traoré ou plus récemment Cédric Chouviat est celle qui vient matraquer sur les piquets et réprimer dans le sang. Mais les grévistes le disent chaque jour, cette violence là ne les fera pas s’arrêter, et ils l’ont démontré ce matin en débrayant la ligne 9 pour répondre à la répression.

Il est temps d’en finir avec les violences et l’impunité policières, encouragées et organisées par le pouvoir en place et sa gouvernance autoritaire. Une fois encore, la responsabilité de Macron, de Castaner et de son gouvernement est engagée et jamais nous ne l’oublierons, alors pour Irène et pour les autres, justice doit être faite !