Les partiels n’auront pas lieu ! C’est le message que veulent faire passer les étudiants mobilisés contre la sélection à la ministre Frédérique Vidal. Dans la région parisienne, face au mouvement d’occupation des centres universitaires, de nombreuses présidences ont décidé de transférer les examens dans des centres délocalisés pour casser la grève. A Paris 8, c’est un centre d’examens à Saint-Ouen qui a été utilisé pour tenter de maintenir les partiels. Mais en face des salles louées par la présidence pour l’occasion, de nombreux étudiants mobilisés sont venus pour empêcher la tenue de ceux-ci. Accueillis par des rangées de CRS censés faire en sorte que les examens de psychologie se tiennent malgré tout, la mobilisation estudiantine a permis l’annulation, au moins temporaire, des examens.

A Lyon 2 et Marseille, c’est la même méthode qui a été utilisée, pour bloquer le bon fonctionnement de l’université. Mais comme vendredi matin, lors du blocage du centre des examens d’Arcueil par les élèves de Nanterre, la police n’a pas hésité à réprimer les étudiants, en essayant de casser les rassemblements. A Lyon, un étudiant a été interpellé par la BAC en marge du rassemblement, alors que les CRS gazaient et frappaient sans vergogne. Comme le dénonce Solidaires étudiant-es Lyon, « de nombreuses violences ont pu être constatées sur nos camarades, certain-e-s ayant été frappé-e-s à la tête, traîné-e-s sur le sol par les cheveux, ou matraqué-e-s en divers endroits du corps ».

Même accueil pour les étudiants marseillais, qui ont trouvé sur leur route une dizaines de camions de CRS venus maintenir les examens. Face à des violences similaires à celles de Lyon, les cheminots qui bloquaient leur gare le matin sont venus prêter main forte devant le centre de droit et sciences politique de l’université Aix-Marseille, sur la Canebière. Un message fort porté par les grévistes, qui sont loin d’être les seuls : les salariés de l’énergie et du port autonome de Marseille ont eux aussi arrêté le travail à l’annonce des violences policières à l’encontre des étudiants. Une convergence exemplaire face à des présidences d’universités qui font partout passer les partiels sous surveillance policière.

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