Laura Varlet, membre du CPN et du Bureau du Secteur Jeune du NPA, a mis en lumière les clés de la dynamique de ce front d’organisations trotskistes en Argentine qui acquiert une notoriété internationale. Le topo a commencé par un rappel historique ainsi que par la description de la situation en Argentine, pour donner le contexte où le FIT (Frente de Izquierda y de los Trabajadores) a vu le jour, en 2011, constitué par les principales organisations trotskistes d’Argentine : le PO (Partie Ouvrier) et le PTS (Parti des Travailleurs Socialistes), ainsi que par IS (Gauche Socialiste). Le choix a été fait de centrer le topo sur l’expérience du PTS, avec pour objectif d’utiliser cette expérience pour penser nos tâches en France en tant que militants révolutionnaires.

A partir d’un retour sur les résultats des dernières élections primaires, la discussion a notamment porté sur les enseignements de cette expérience et comment les révolutionnaires peuvent se poser la question d’une combinaison entre le travail révolutionnaire au sein du Parlement et le travail politique au sein de la lutte de classes. La question sur comment réduire la brèche entre des bons scores électoraux et la construction d’une force militante ancrée dans la classe ouvrière, dans les syndicats, mais aussi au sein de la jeunesse et du mouvement des femmes, est revenue comme une préoccupation partagée par l’ensemble des présents. Les débats qui ont cours au sein du FIT actuellement ont permis de penser à la question du Front Unique et du Front Politique et Social , discussion qui a aujourd’hui une actualité brûlante en Europe avec ce qui se passe en Grèce et qui traverse longuement les débats au sein du NPA. Aujourd’hui, il existe un débat entre le PTS d’un côté, et le PO et IS de l’autre, concernant les contours d’élargissement du FIT. Du côté du PO, les camarades proposent d’ouvrir le FIT à des organisations populistes de gauche, qui ont défendu ou défendent encore aujourd’hui des formations de type Syriza, Podemos, ou celles dirigées par Hugo Chavez et Evo Morales en Amérique Latine. Contrairement à cette perspective, les camarades du PTS défendent la nécessité de maintenir le FIT comme un front électoral qui défend un principe fondamental qui est celui de l’indépendance de classe. En ce sens, plusieurs camarades ont posé la question de comment renforcer le FIT aujourd’hui avec d’autres organisations révolutionnaires, même celles qui n’ont pas voulu intégrer le FIT depuis le début, comme le Nouveau MAS.

Une réflexion sans doute à poursuivre, et une expérience que les révolutionnaires du monde entier devraient suivre de près, tout comme la situation en Grèce.