Il n’aura échappé à personne que les médias dominants, en termes de traitement de l’information, et particulièrement de la situation politique et sociale, font preuve d’une partialité évident, comme les Gilets Jaunes l’ont déjà largement exposé. A ce titre, la journée de grève du 5 décembre n’y a pas échappé.

En effet, cette journée a été une mobilisation historique ; et si l’ampleur précise de la mobilisation ne pouvait être connu que sur le vif, bien des signaux indiquaient clairement que nous allions vivre un moment intense de lutte des classes. Autant dire que le « bashing anti-privilégié », tout comme le fait que les grands médias cherchaient tous les éléments pour stigmatiser la grève, n’ont surpris personne.

Cependant, le communiqué de la CGT France TV du 5 décembre a réussi à faire fort. En amont de la mobilisation, la direction a fait passer la consigne de ne pas employer certains termes, comme « grève historique » ou « grève générale ».

Il convient de rétablir la vérité : Oui, la grève du 5 décembre était une mobilisation historique. En cherchant vainement à cacher cette réalité qui a déferlée dans les rues de l’ensemble de l’hexagone, les relais médiatiques du pouvoir ont offert une superbe preuve de l’inquiétude qu’une telle mobilisation a généré dans les classes dominantes.

Autant dire que le moment n’est pas à la négociation, mais à la construction du rapport de force dans la durée et dans la convergence de tous les secteurs, par le biais de l’auto-organisation par la base, d’assemblées générales décisionnaires, la grève dans la reconduction et la construction de grandes coordinations interprofessionnelles. Pour obtenir le retrait sans condition ni amendements du projet de réforme des retraites. Pour l’obtention de revendications offensives, comme la retraite à taux plein et sans condition d’annuité à 60 ans et 55 ans pour les métiers pénibles. Pour faire tomber Macron.