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"On n’entend plus chanter Clément Méric" : la provocation de Génération Identitaire

Contre la menace de la dissolution de Génération Identitaire, l’organisation et ses adhérents ont manifesté ce samedi à Paris. L'occasion pour le groupe d'extrême-droite et ses soutiens de faire valoir leurs slogans et leurs chants les plus réactionnaires, se réjouissant de la mort de Clément Méric tué en 2013 par des fascistes. Sans compter des tabassages en règle d'un contre-manifestant, ou encore la présence de Maxime Brunerie, auteur d'une tentative d'assassinat en 2002 contre Jacques Chirac.

Igor Jenkins

23 février 2021

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Accompagnés d’une grande escouade policière, environ 1500 personnes, dont plusieurs sont d’anciens membres du Rassemblement National, se sont rassemblées sur la place Denfert-Rochereau, à Paris, pour manifester contre la menace de la dissolution de Génération Identitaire ce samedi. Le mouvement identitaire en France est considéré comme le plus ancien d’Europe et est proche des populistes de droite comme Marine Le Pen. Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait lancé mi-février une procédure de dissolution du groupe qui a donc dix jours pour réagir.

Suite aux différents discours de politiques comme Jean Messiha ou Florian Philippot, les militants ont entonné “on n’entend plus Clément Méric”, jeune militant antifasciste tabassé à mort par un skinhead en 2013. Suite à cela, une dizaine de militants de GI se ruent sur un militant antifasciste, la police s’approche pour écarter les militants et mieux se pencher sur la victime, sans procéder à aucune interpellation.

Le rassemblement a eu son lot de personnalités d’extrême droite avec la présence de Maxime Brunerie, terroriste d’extrême-droite et membre d’Unité Radicale. Il est l’auteur d’une tentative d’assassinat contre Jacques Chirac en 2002, acte qui a entraîné la dissolution de ce groupe d’extrême-droite et qui a conduit à la formation de Génération Identitaire.

Au même moment, à quelques kilomètres de là, à l’appel de plusieurs organisations de gauche, une centaine de manifestants se sont rassemblés dans une manifestation appelée par les antifascistes. Celle-ci avait été interdite par la préfecture de police au motif qu’elle n’avait pas été annoncée à temps, tandis que celle de Génération Identitaire était gentiment encadrée et autorisée. Cette contre-manifestation a tout de suite été fortement réprimée avec des arrestations sans motifs telle que celle de Jérôme Rodriguez, figure du mouvement des Gilets Jaunes.

Par ces autorisations et cette répression "deux poids deux mesures", le gouvernement montre une fois de plus ses liens, de plus en plus visibles, avec l’extrême-droite.


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