Ce vendredi, alors que des dizaines de personnes s’étaient rassemblés devant le commissariat de Lille pour exiger leur libération, le secrétaire général, Jean-Paul Delescaut, et la secrétaire administrative de l’Union Départementale de la CGT Nord ont été relâchés vers 13h30 par la police.

Le secrétaire général de la CGT Nord 59 avait été interpellé dans la matinée à son domicile pour « apologie du terrorisme » suite à la publication d’un communiqué de l’UD en solidarité avec la Palestine, qui titrait : « La fin de l’occupation est la condition de la paix en Palestine ». Le texte rappelait notamment la situation d’oppression coloniale en Israël et son durcissement ces dernières années, et s’attaquait au gouvernement de Netanyahu et sa « politique d’apartheid concentrationnaire privant le peuple palestinien de ses droits fondamentaux » avant de revendiquer « la fin de l’apartheid, le respect par Israël des résolutions de l’ONU, la fin de l’occupation et le droit du peuple palestinien à l’autodétermination ».

Dès sa sortie de garde à vue, Jean-Paul Delescaut a pris la parole : « On ne nous fera pas taire et on continuera le combat ! » a-t-il déclaré avant d’ajouter : « On a rappelé pendant la garde à vue la position de la CGT depuis 128 ans : ne pas oublier tous les camarades. Nous, on les représente et on ne nous fera pas taire. Il y a des conflits dans le monde et la CGT a son mot à dire. On va continuer le combat qu’on doit mener »

Contacté par France Info le parquet indique qu’une « enquête est effectivement en cours » et qu’elle « se poursuit ». Plus que jamais face à l’autoritarisme du gouvernement et pour l’abandon des poursuites, il y a urgence à ce que les directions syndicales s’expriment haut et fort contre la criminalisation du soutien à la Palestine, en solidarité avec la Palestine et organisent la contestation de la politique du gouvernement dans la rue. Nous ne devons pas les laisser faire.