Non, le président « normal » ne va pas se retrouver à la rue de façon « normale », il va, comme les autres ex-présidents, bientôt pouvoir profiter des avantages de la république et des indemnités de ses anciens postes.
Avec son argent, il pourra avoir une maison secondaire dans sa terre de Corrèze, « il souhaite une maison confortable, avec piscine », raconte un de ses un amis.
Et avec ses privilèges, il pourra disposer d’un logement de fonction meublé qu’il faut encore qu’il trouve. En attendant, il pourra profiter des bureaux de la rue de Rivoli.

Car 14 mai 2017 à minuit, François Hollande quittera son costume de président de la République pour redevenir un « simple citoyen ». Il disposera de bureaux qui ont déjà vu passer la reine de Suède et des princes du Qatar. Il ne sera pas seul dans ce grand espace, il sera entouré, comme son décret le prévoit, d’au moins trois collaborateurs et un agent de service.

Pour quoi faire, on ne sait pas. François Hollande est resté très vague sur ce à quoi ces bureaux allaient servir.
On sait tout de même qu’il devrait devenir président… de la fondation "La France s’engage », une fondation reconnue d’utilité publique qui soutient des projets de la société civile, une fondation dont l’entreprise Total, avec 45 millions d’euros est le premier mécène…
Les bons comptes font les bons amis.

Un bel acte d’engagement, un engagement bénévole, qui n’étonnera pas Bernard Poignant, son ancien conseiller qui dit de lui : «  L’argent ne l’a jamais intéressé ».
Voilà une phrase pour quelqu’un qui n’a en effet pas de quoi être intéressé par « l’argent »
Car si François Hollande a diminué une partie des privilèges de la fonction présidentielle,, s’il ne veut pas siéger comme administrateur d’un grand groupe comme Nicolas Sarkozy chez Accorhotels, c’est qu’il n’en a pas besoin, c’est que ses 15 000 euros par mois et « ces locaux meublés et équipés, dont le loyer, les charges et les frais généraux sont pris en charge par l’État" et autres « facilités » lui suffisent pour l’instant.

Si François Hollande a un comportement moins ostentatoire que son prédécesseur Nicolas Sarkozy, néanmoins « qui marche dans la neige ne peut pas cacher son passage », et il va continuer à profiter de tous les avantages et protections à l’issue de ce quinquennat qui a été extrêmement violent pour ceux qui n’ont d’autres « privilèges » que leur salaire de misère et d’autres « droits » que celui d’être exploités…

© Audoin Desforges