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Nouvelles attaques contre les emplois

PSA annonce 2650 suppressions de postes pour 2016

Vincent Duse La recherche des profits n’a pas de limite pour PSA. Il faut comprendre cette annonce dans la continuité de la politique du groupe qui consiste à réduire les effectifs sur la base d’accords scélérats qui donnent à un PSA « tout-puissant » la possibilité de faire travailler les salariés du groupe tous les samedis de façon obligatoire et presque gratuitement. Ce nouveau « contrat social » va bientôt être renégocié afin de nous imposer le départ de 1600 salariés en congés senior et de 1050 en départ « volontaire ». Il signifiera également des sites de production où la précarité sera loi avec l’appui de la loi Rebsamen qui autorise la direction de PSA à faire des contrats précaires plus longs, avec un temps plus court entre deux missions. Ils prévoient aussi la généralisation des CDI intérimaires sur le groupe, à commencer par les sites de Mulhouse et Sochaux.

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Flexibilité et suppressions d’emplois à la carte

Le groupe PSA, avec Carlos Tavares en tête, lance une véritable offensive et cherche à bloquer les salaires pour tous les salariés du groupe pour une période de 3 ans. En effet, la direction tient un discours selon lequel il faut maintenant sécuriser les bénéfices de l’entreprise et développer une politique de primes en fonction de la marge opérationnelle. Dans ce contexte, les salariés qui tombent ou qui ont des handicaps sont pourchassés jusqu’à ce qu’ils partent. De plus, avec ce mécanisme pervers de harcèlement, il y a de plus en plus d’ouvriers qui se retrouvent à la rue, mais qui culpabilisent de leur situation, alors que c’est l’entreprise qui les a détruits moralement et physiquement avec des années de travail à la chaîne. La direction a également une autre manière d’imposer la précarité qui est celle de confronter les salariés au transfert d’activité. Ce mécanisme consiste à ne pas procéder au licenciement de l’ouvrier en question, mais de le changer constamment d’employeur, comme ce fut le cas à GEFCO, ou plus récemment au service informatique ou à la Direction de Recherche et Développement.

Une bonne partie des intérimaires a des contrats pôle emploi, est considérée comme étant en stage, et est payée entre 300 à 400 euros par cet organisme, mais tout en faisant le même travail qu’un embauché. Alors que le groupe vient d’annoncer pour 2015 au premier trimestre un solde positif de 600 millions d’euros.

Plus de répression et de licenciements individuels

Mais les départs « volontaires » ne constituent que la partie visible de l’iceberg. Il existe également un plan de licenciements qui n’est pas discuté dans les réunions avec les syndicats. Il s’agit de la répression contre tous ceux qui se révoltent ou qui cherchent à relever la tête contre le patron. Les salariés qui refusent d’accepter cette situation, ou encore plus s’il s’agit des syndicalistes de la CGT, sont pourchassés et mis au pilori. Les licenciements des salariés pour « faute grave » sont de plus en plus fréquents. À Mulhouse, un salarié a été licencié en raison d’une bousculade. À Valenciennes, Dominique a été licencié pour avoir pris un joint qui allait de toute façon partir à la poubelle. Il est aujourd’hui poursuivi en justice par la boîte. C’est plus que de l’ironie lorsque les plus grands voleurs sont aujourd’hui aux manettes chez PSA, à l’image du PDG, Carlos Tavares, qui s’est gratifié d’une augmentation de 211% de sa rémunération. Une véritable récompense pour avoir massacré les emplois chez PSA.

Pour des embauches massives et des hausses de salaire

La politique de PSA consiste clairement à utiliser ce qu’ils appellent le « matelas de précaires » pour imposer une dégradation importante des conditions de travail et des baisses des salaires. Les salariés en CDI et embauchés doivent comprendre cette tentative de division de la part de la direction. Ils doivent chercher tous les moyens d’unifier les forces de tous les travailleurs de la boîte. D’autant plus que les intérimaires constituent une force énorme dans les usines, comme à Mulhouse, avec la création d’une équipe de week-end constituée de 650 précaires sur un effectif de 750 pour une période de 7 mois.

Le souffle de la révolte pourrait venir des précaires, souvent issus des quartiers populaires et de l’immigration. Il nous faudra être préparés pour frapper tous et toutes d’un seul et même coup, et ainsi montrer la force des travailleurs lorsqu’ils décident de relever la tête. Car du côté du patronat, c’est une véritable guerre de classe qui se prépare.


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