Ce samedi 11 février, la répression a à nouveau été présente en tête de manifestation. Dans la manifestation parisienne, la police a notamment gazé des manifestants et gilets jaunes, mais également arraché une banderole du collectif d’artistes Black Lines, alors que celle-ci était tenue repliée par l’un de ses membres.

Comme le note le collectif sur Facebook : « Alors qu’il marchait tranquillement avec [la banderole Black Lines repliée] depuis presque une heure déjà, les charognards ont frappés lors d’un moment calme où notre camarade était isolé. (…) Tout le monde sait bien que les policiers sont des groupies de Black Lines. Cela fait un an déjà que la police s’acharne à nous voler nos banderoles de cortège de tête. »

Une scène filmée par le média Maroc Online, sur les images duquel on voit distinctement la police avec la banderole entre les mains après avoir matraquée et gazée des manifestants. Le manifestant qui tenait la banderole aurait de son côté été interpellé et serait encore au commissariat du 3ème arrondissement de Paris, d’après Blacklines.

Une photo publiée ce lundi montre le caractère clairement visé de cette répression : en effet, après avoir mené cette action violente, les policiers se sont pris en photo avec la banderole comme trophée. Une image qui ne peut qu’évoquer les actions des groupuscules d’extrême-droite, qu’on a vu ces dernières années attaquer des cortèges dans des manifestations et se photographier avec les banderoles arrachées.