Il n’y a pas que la privatisation d’aéroport de Paris qui est au cœur des interrogations. En avril dernier, Macron essuyait un revers lorsque la Cour administrative d’appel annulait le processus de privatisation de l’aéroport de Toulouse Blagnac. Ce 7 mai, le gouvernement a donc décidé de contre-attaquer et c’est Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, qui est en première ligne.

En effet, le gouvernement n’a semble-t-il pas l’intention de laisser tomber cette privatisation, et ce malgré les nombreuses voix qui s’élèvent contre cette décision, des syndicats jusqu’à la région Occitanie. Ainsi, Bruno Le Maire se pourvoit en cassation pour casser l’annulation, et imposer la privatisation. Une procédure qui devrait durer un an.

« Les investissements à venir sont autofinancés par nos recettes et notre capacité à emprunter. Nous n’avons donc pas besoin d’apport d’investisseurs privés, ce qui montre à quel point la privatisation des aéroports n’a pas de sens » a expliqué Pascal Boureau, représentant du département de Haute-Garonne au conseil de surveillance de l’aéroport, dans les colonnes de Libération. Ainsi, ce sont même dans les sphères libérales que la privatisation de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, à l’instar de celles d’aéroport de Paris, ne font pas l’unanimité. De son côté, le gouvernement joue la carte du jusqu’au boutisme, dans un projet qui ne pourra qu’impacter les conditions de travail des salariés de l’aéroport.

Credit photo : Côté Toulouse/D.S-S