Le pays a été ruiné par la politique d’endettement massif de ses dirigeants politiques et de sa bourgeoisie, puis ruiné une deuxième fois par la troïka et les banques européennes (françaises et allemandes en tête) qui détiennent majoritairement cette dette. Aujourd’hui, le gouvernement austéritaire de Syriza a imposé d’une main de fer cette politique pour faire payer la crise sur le dos du peuple grec, maintenant quand bien même la Grèce dans un taux d’endettement que tout le monde considère comme ingérable et intenable. Gros avantage cependant pour les créanciers, depuis l’accord néocolonial et la capitulation de Tsípras, qui peuvent littéralement dicter leur politique à l’État et au gouvernement grec, qui est tenu en laisse.

Tous les sacrifices, les privatisations et les politiques barbares, anti-populaires et favorables aux riches et aux financiers menés par Syriza et son dirigeant Tsípras ont permis un appauvrissement massif de la population grecque aux dépens des plus pauvres. Mais lorsque Tsípras cherche à honorer certaines de ses promesses de campagne – après les avoir quasiment toutes trahies, une forme de « mon ennemi c’est la finance » puissance dix – il est rattrapé par l’UE. En effet, celle-ci considère qu’il est inacceptable de remonter les retraites les plus faibles des Grecs ou d’ajourner la hausse de la TVA. Un million de retraités grecs vivent avec moins de 500 euros. La retraite moyenne est légèrement au-dessus de 800 euros et depuis 5 ans les retraites ont baissé en moyenne de 40 %. L’âge de départ à la retraite est passé à 67 ans ! Bref, un programme humaniste, solidaire, sociale d’une brutalité que Margaret Thatcher n’aurait pas renié : malheurs aux pauvres, aux exploités et aux vaincus ! Vive la finance et l’exploitation.

Les retraités, les pauvres et la population grecque dans son ensemble n’ont pas assez morflé aux yeux de l’UE, surtout pas de mesures pour les pauvres ! Il faut continuer à « réformer structurellement » – traduction : enrichir les riches, appauvrir les pauvres. Sinon ? Eh bien sinon pas d’allégement de la dette, telle est la règle imposée par la troïka. Une logique qui ne vise qu’à nourrir les profits et à faire payer aux salariés et à la jeunesse la crise ouverte en 2008.