Dans des communes de Saint-Denis, Stains, Pierrefitte, Villetaneuse, Epinay, banlieue nord de Paris, comme dans probablement beaucoup d’autres dans toute la France, se sont tenu des Assemblées générales d’établissements ou de villes rassemblant les enseignants de plusieurs collèges. L’idée : se rejoindre pour débattre et proposer des perspectives à la suite du mouvement qui dure depuis bientôt un an, avant de rejoindre le cortège de la capitale. L’objectif : relancer dans les semaines à venir des grèves reconductibles, partout où cela semble possible.

À Paris, partis de Montparnasse, les cortèges des enseignants se sont ralliés aux 150000 manifestants de la fonction publique venus défendre le dégel du point d’indice pour marcher jusqu’aux Invalides.

Outre la manifestation parisienne, à Saint-Denis, ce sont enseignants et parents d’élèves qui ont fait un rassemblement devant la direction académique et ont occupé le lieu pour exiger des moyens pour l’éducation. Il faut dire qu’en plus de cette réforme fortement contestée, s’ajoute sur les établissements du secteur une baisse dans la répartition des heures et des moyens alloués par établissement.

Réussite de la journée de grève, tous acceptent de le croire, y compris les médias. Seule la ministre de l’Éducation nationale continue de fermer les yeux, et a annoncé, dans les règles de l’art de l’imposition, poursuivre l’application de sa réforme et assurer son instauration définitive à la rentrée 2016. Décidément, le gouvernement ne dialogue qu’avec ceux qui lui donnent raison…

L’AG de région parisienne de fin de la manifestation a enjoint l’intersyndicale à fixer une journée de mobilisation le 4 février prochain pour donner suite au mouvement.