Les revendications des grévistes sont simples : le paiement d’une prime annuelle de 550 euros par agent de catégorie C, en compensation de la mise en place de la réforme des rythmes scolaires, ainsi qu’une augmentation et l’acquisition de congés payés, de congés maladie, ainsi qu’un vrai contrat de travail pour les vacataires.

Les syndicats ont accepté d’entamer des négociations avec la mairie de Rennes, qui a proposé à son tour une prime de 300 euros pour 2015 pour les titulaires (qui sont très minoritaires), ainsi que d’une prime encore à négocier pour les précaires. Ces propositions ont été jugées totalement insuffisantes par les grévistes et l’intersyndicale. La grève est donc reconduite à la suite des vacances, l’intersyndicale ayant donné rendez vous dès le lundi 2 novembre pour un rassemblement, suivi d’une assemblée générale.

Le discours de la mairie de Rennes reste en ce sens un clair relais de la parole ministérielle, s’intéressant davantage à la rentabilité des services publics qu’à leur qualité, comme n’importe quelle entreprise capitaliste. Les mesures d’austérité ainsi que la précarité sont de plus en plus présentes, les conditions de travail des personnels ne cessent de se dégrader, que ce soit dans les écoles, dans les hôpitaux, ou encore à la poste.

Ce mouvement a la particularité d’avancer des revendications concernant l’ensemble du personnel travaillant dans des écoles, titulaires ou précaires, qui subissent collectivement les conséquences de la réforme des rythmes scolaires du gouvernement. Le fait que la mobilisation continue après les vacances est une bonne chose, et l’objectif primordial reste celui de construire la mobilisation à la base, dans chaque école, avec des assemblées générales par établissement avec les agents, mais aussi les enseignant-e-s et les parents d’élèves qui sont aussi concerné-e-s par l’application de la réforme, pour ensuite converger et se coordonner à l’échelle de la région, et au-delà puisque la réforme touche les écoles de tout le pays. C’est la seule chose qui va permettre de donner une dynamique et des perspectives à la mobilisation pour gagner sur l’ensemble des revendications, et qui peut permettre de poser les bases pour aller plus loin et exiger l’abrogation pure et simple de la réforme.