Crédits photo : Sylvain Lefevre / Hans Lucas via AFP

Au lendemain du Beauvau de la sécurité, dans le cadre duquel Macron avait énoncé les modalités d’un énième durcissement autoritaire, c’est au tour du candidat de droite Xavier Bertrand d’annoncer que son mandat incarnerait la « fin de l’impunité » et le « recul de l’insécurité ». Sans surprise alors, un des axes de son projet ultra-sécuritaire serait de mener une offensive contre les classes populaires.

En effet, il a suggéré que les amendes pénales « soient saisies directement sur les salaires ou, le cas échéant, sur certaines prestations sociales, comme le RSA ». Cette proposition est profondément anti-sociale car il est clair que le non-règlement d’amendes forfaitaires découle très souvent d’un manque de ressources économiques, et que les bénéficiaires du RSA constituent les couches les plus précaires de la population. Un prélèvement du montant de l’amende aurait alors inévitablement des conséquences aggravantes pour ceux et celles qui se trouvent déjà en difficulté.

Cependant, ce type de proposition n’a rien de surprenant pour Xavier Bertrand, qui, en parfaite harmonie avec sa couleur politique, a choisi de miser sur des axes programmatiques très à droite. Il déclare vouloir construire un « projet de redressement de l’autorité », passant par des mesures aussi xénophobes que l’expulsion systématique des délinquants étrangers en fin de peine ou encore d’instituer « un an de prison ferme » pour les « agressions envers les forces de l’ordre », auxquelles il apporte d’ailleurs son soutien inconditionnel.

C’est donc dans un climat de surenchère sécuritaire que Xavier Bertrand confirme la ligne bien à droite de son projet politique, porté par des propositions toujours plus réactionnaires.