Ce vendredi matin on a assisté à une justice de classe. La procureure avait requis 50 h de TIG (travaux d’intérêts généraux). Mais c’est de la juge que viendra la surprise. Au bout de deux heures et demie d’attente elle le condamne à 127€ d’amendes et 100€ de frais de justice. Lorsque le lycéen argue qu’il travaille pour 15€ par semaine, la juge lui réplique que ses baskets coutent 80 euros et donc qu’il pouvait bien payer 100 euros d’amendes.

A la sortie de l’audience après avoir vécu la justice de classe, c’est aux intimidations des deux gardes présents que Medhi, son père et la dizaine de soutien aussi bien lycéen-ne-s et étudiant-e-s auront affaire.

Les lycéen-ne-s de Léonard de Vinci n’en n’ont pas fini avec la justice de classe. Cette semaine, quatre nouveaux lycéens dont trois mineurs ont été mis en garde-à-vue à la sureté des Hauts de Seine, lieu réservé aux délinquants en col blanc et terroristes mais depuis trois ans plus habitué à détenir des postiers en lutte. Ils ont eu 2 rappels à la loi, une convocation à une date ultérieure et une mise en examen.

A l’instar des syndicalistes, comme celui de la CGT RATP passant au tribunal ce lundi ou encore la CGT Info’Com convoquée elle aussi ce lundi après-midi après une plainte des policiers contre les fameuses affiches qui dénonçaient les violences policières, les lycéen-ne-s et étudiant-es sont l’une des cibles favorites de la répression d’Etat car à la pointe du mouvement contre la loi El Khomri.