Des milliers d’Argentins, qui se réunissaient ce jeudi devant le Congrès pour manifester contre la loi Omnibus, ont été la cible d’une répression sanglante de la part de la police fédérale. Des dizaines de journalistes ont été attaqués et blessés par des balles en caoutchouc et des gaz lancés par la police, dans le cadre du dispositif policier déployé par la ministre de la Sécurité, Patricia Bullrich. Un membre du FIT-U et avocat de la CeProDH, une organisation de défense des droits de l’homme, a été touché à l’œil par une balle en caoutchouc.

25 journalistes auraient été blessés lors du rassemblement, selon le Syndicat de la presse de Buenos Aires (Sipreba), qui a dénoncé sur X (anciennement Twitter) « la répression de la manifestation au Congrès alors que des réformes régressives pour la société sont en cours de discussion. Nous exigeons la fin des attaques délibérées contre les travailleurs de la presse qui ont été touchés par des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes parce qu’ils faisaient leur travail ».

Les députés du Front de gauche, suivis par des députés d’autres blocs, avaient décidé de quitter l’hémicycle pour dénoncer la répression en cours. En rejoignant la mobilisation, ils ont aussi été ciblés par la police.

Alors que la loi Omnibus devrait être votée dans la journée du vendredi, la brutalité de la répression policière témoigne de la crainte de la part du gouvernement Milei de voir la rue s’embraser.

Solidarité avec les journalistes et nos camarades réprimé·es !