Ce mardi, le gouvernement a annoncé la réquisition de travailleurs du dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer où la grève est actuellement massive. Annoncée par la ministre de la Transition énergétique, ces réquisitions visent à briser la grève sur le dépôt qui commence à occasionner des pénuries de carburant, avec 37% des stations-essence à sec dans les Bouches-du-Rhône d’après l’AFP.

Une mesure autoritaire valable pour au moins 48h, qui fait suite aux réquisitions la semaine dernière contre les éboueurs parisiens mais aussi à l’expulsion des grévistes qui bloquaient le dépôt pétrolier de Donges cette nuit. Dans l’ensemble de ces cas, l’objectif est clair : casser les grèves reconductibles qui perturbent fortement le fonctionnement de l’économie. Des mesures face auxquelles les travailleurs se préparent, à l’image de la raffinerie de Normandie où la CGT Total expliquait hier qu’en cas de réquisition, « on empêchera les réquisitionnés de rentrer. »

Face à l’offensive, un rassemblement a été appelé par la CGT dès 9h30. Contre la répression, qu’elle passe par les réquisitions, l’envoi de policiers expulser les piquets ou les violences et interpellations dans les manifestations, il faut faire front et s’organiser. Le gouvernement est affaibli et la solidarité est notre arme contre ses mesures autoritaires mais aussi pour passer à la contre-offensive.

De ce point de vue, il faut exiger de l’intersyndicale une réponse à la hauteur des attaques violentes contre le droit de grève et les manifestants des derniers jours. Les directions syndicales doivent se positionner de façon urgente pour dénoncer mais aussi organiser la riposte, en mettant tous leurs moyens au service de la solidarité mais aussi de la généralisation de la grève face au gouvernement.