Big brother is listening to you ? C’est sous couvert de « lutte contre l’insécurité » que la mairie de Saint-Etienne justifie la pose de ces micros. Ceux-ci viendront appuyer le dispositif de vidéosurveillance déjà important et dont l’objectif affiché sera de capter les sons « anormaux » afin d’y alerter la police municipale. Si la société Serenicity, conceptrice de ces capteurs de sons, justifie cette mesure en « assurant »que ces capteurs n’ont pas vocation à enregistrer des conversations, force est de constater qu’il s’agit là d’un énième cap franchi à l’encontre de nos libertés.

Par ailleurs, ce n’est bien évidemment pas toute la ville qui va subir cette mise sous-écoute mais la ville de Saint-Etienne assume le fait de cibler un quartier qu’elle juge « difficile » Il s’agit là encore d’un choix visant à fliquer et réprimer toujours les mêmes : les habitants des quartiers et les plus précaires. Jusqu’où ira cette escalade liberticide ? A quel point sommes-nous tenus d’accepter ces décisions qui n’ont que pour but de nous contrôler et encadrer toujours plus ? Il s’agit là de questions capitales dans un contexte où le gouvernement se veut de plus en plus répressif à l’égard du mouvement social en cours.

Crédits Photo : La vie des autres / Florian Henckel von Donnersmarck