Ce jeudi 4 juin, dans la soirée, une vingtaine de militants appartenant à des groupuscules d’extrême droites ont attaqué le « Le Saint-Sauveur », bar antifa emblématique du 20e arrondissement de Paris. Armés de matraques et de bombes lacrymogènes, ils ont chargé la terrasse de l’établissement, composée en majorité de clients et d’habitants du quartier. L’effet de surprise passé, ils se sont fait repousser et ont dû prendre la fuite.

A Chambéry, durant cette même soirée, L’insolente, espace militant autogéré, a vu sa vitrine vandalisée ainsi que celle des locaux du PCF.

Ces attaques perpétrées la veille des sept ans de la mort de Clément Méric, militant antifasciste tué en 2013 par des membres de l’extrême droite nationaliste, ont une portée symbolique.

Elles interviennent après deux mois de confinement, au cœur des crises économique et sanitaires et alors qu’un mouvement antiraciste embrase les États-Unis et se propage de par le monde, comme nous avons pu le voir ici en France avec le succès énorme du rassemblement de mardi appelé par le comité Justice et vérité pour Adama.

Ces évènements de lutte des classes intenses voient aussi s’intensifier l’extrême droite et son idéologie nauséabonde, des marches armées aux US, de la menace de Trump de catégoriser les antifa comme des terroristes, aux attaques en France.

Plus que jamais se fait criante la nécessité que les organisations traditionnelles du mouvement ouvrier s’emparent de ces questions et se positionnent au premier plan de la lutte contre l’antiracisme et l’extrême droite !

Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos !