A la veille de la journée de mobilisation appelée par l’intersyndicale le 16 février, 350 étudiants étaient réunis ce mercredi midi à Tolbiac pour préparer la manifestation du lendemain mais surtout la suite du mouvement. A l’ordre du jour, l’organisation de nombreuses actions pour préparer activement la grève reconductible appelée à partir du 7 mars par plusieurs secteurs du monde du travail, et relayée par l’AG interfacs de région parisienne qui appelait dans un texte voté à l’unanimité à « reconduire la mobilisation dans les facs et les lycées aussi ». Outre l’organisation d’un rassemblement en soutien aux lycéens réprimés par la police le 17 février et d’une manifestation de jeunesse le 23, l’occupation des locaux jusqu’à jeudi matin a notamment été votée.

Une perspective qui ne plaît vraisemblablement pas à la présidence de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, qui à peine l’AG terminée aux alentours de 15h, a déployé une armée de vigiles pour mettre en place l’évacuation du centre puis sa fermeture. Une manière de réprimer activement la mobilisation des étudiants sur le centre, en leur ôtant tout lieu commun pour s’organiser et amplifier le mouvement. De quoi rappeler la politique de fermeture administrative systématique des centres Sorbonne et Panthéon de Paris 1 et le passage au distanciel des cours les jours de mobilisation pour vider les centres universitaires et casser la grève des personnels, mais aussi de faire écho à la fermeture administrative des universités de Nantes et Rennes 2 aujourd’hui suite à des grosses AG étudiantes cette semaine.

A nouveau, les présidences d’université sont main dans la main avec le gouvernement pour étouffer les braises de la contestation étudiante et empêcher toute organisation de la jeunesse sur ses lieux d’étude. Au-delà des fermetures administratives, c’est carrément la police qui vient débloquer les blocus de facs comme à Lille mardi dernier, déloger les étudiants réunis en AG comme à Strasbourg au début du mouvement, et expulser les étudiants d’occupations comme à Rennes ou à Lille.

Face à cette répression scandaleuse, tant administrative que policière, il s’agit d’apporter un soutien inconditionnel comme le font les étudiants qui appellent aux côtés des lycéens à se réunir devant le lycée Racine à 10h vendredi 17 en réaction aux interpellations qui ont eu lieu la semaine dernière.