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Tolbiac fermé pour suspicion d’assemblée générale. Jusqu’où ira la répression du mouvement étudiant ?

Alors que le centre Pierre Mendès France de Panthéon Sorbonne venait tout juste de rouvrir ses portes ce lundi 2 mai, il n’aura pas fallu une journée pour que la présidence de Paris 1 referme le site du 13ème arrondissement. En cause ? Une suspicion d’Assemblée générale étudiante, qui a suffi pour que la direction de l’université décide de boucler l’établissement pendant plusieurs heures, empêchant les étudiants et personnels d’y entrer ou d’en sortir.

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Après 15 jours de fermeture administrative, le centre Pierre Mendès France (Tolbiac) de l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne réouvrait enfin ces portes ce lundi. Mais pour les étudiants et professeurs de l’université le répit aura été de courte durée.

Quelques semaines après avoir usé du prétexte de l’occupation de la Sorbonne pour justifier la fermeture de ses centres, la présidence de l’université a cette fois sauté sur l’occasion d’une suspicion d’assemblée générale. Sans en avertir ni les étudiants ni les enseignants, la présidence a fermé ce lundi le campus, faisant baisser les grilles de toutes les entrées et se déployer une quinzaine de vigiles chargés d’évacuer les salles une à une. Selon nos informations, la décision aurait été prise sur la base d’un simple tweet, sans même en avertir par mail le personnel et les étudiants, qui pour certains d’entre eux se sont retrouvés bloqués à l’intérieur de l’établissement.

Face à la possibilité de la tenue d’une assemblée générale, au demeurant assez hypothétique, une nouvelle fois la présidence de Paris 1 a répondu par la répression. Cette décision arbitraire, loin d’être isolée, s’inscrit dans la droite lignée d’une pratique répressive qui semble se généraliser à mesure que se systématisent les fermetures des lieux d’études pour empêcher les étudiants et étudiantes de se rassembler et d’échanger.

Jeudi, la présidence de l’Université de Bordeaux décidait unilatéralement de fermer le campus de la Victoire suite à la convocation par Le Poing Levé d’une réunion publique. Pendant l’entre-deux tours, l’occupation de la Sorbonne avait servi de justification à la fermeture de la quasi intégralité des facultés parisiennes.

Ces décisions arbitraires des directions d’universités sont des atteintes graves aux droits fondamentaux de réunion sur nos lieux d’étude, et constituent une entrave délibérée aux libertés syndicales et politiques dans nos facultés. L’ensemble des personnels, des professeurs et des étudiants doivent se mobiliser pour exiger le maintien des universités ouvertes et la possibilité pour les étudiants et personnels d’exercer leurs libertés démocratiques. Les universités appartiennent aux étudiants et personnels qui les font tourner, elles doivent rester ouvertes !


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