Parents d’élèves et enseignants de l’école maternelle de la Maourine sont actuellement en pleine mobilisation, à Toulouse. Une pétition, qui a recueilli 350 signatures lors d’un goûter organisé à l’école, et une délégation envoyée à la préfecture en pleine vacances, telles sont les actions menées pour éviter à Sinan Yildirm l’expulsion vers la Turquie. Si sa femme, enceinte de 3 mois, et son fils de 3 ans pourront rester en France, ce jeune Kurde de 27 ans, présent à Toulouse depuis 8 ans et actuellement embauché en CDI chez un artisan maçon, est aujourd’hui sous le coup d’une OQTF. « Je ne peux pas aller à Istanbul parce que je suis Kurde et que mon frère a été assassiné en mars 2012 » explique-t-il, avant de dénoncer l’attitude des autorités publiques à son égard. « Ma seule erreur a été de me rendre à la convocation des gendarmes de Plaisance-du-Touch qui me disaient que je n’avais rien à craindre. »

Depuis le 17 janvier, Sinan est actuellement incarcéré au centre de rétention de Cornebarrieu. Pour faire face à l’éclatement de la famille, et au fait que Sinan est bel et bien un exilé politique qui risque la mort s’il est renvoyé à Istanbul, quoiqu’en dise l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) qui lui a refusé l’asile, la voie montré par les enseignants et parents d’éléves solidaires est salvatrice. Exigeons le droit d’asile pour Sinan, sa régularisation et sa libération immédiate.