Crédits photo : F.Valéry / France 3

Alors que nationalement de nombreux lycées sont en ébullition depuis vendredi dernier, la mobilisation lycéenne est particulièrement forte en région toulousaine. Lundi, plus de 300 lycéens se sont réunis, en manifestation, avec beaucoup de radicalité. Dans un contexte où le gouvernement est très affaibli, et face au caractère explosif de la jeunesse qui, si elle entre en mouvement et se lie aux Gilets Jaunes pourrait jouer un rôle central d’accélération et de radicalisation du mouvement social en cours, tout est mis en œuvre pour tenter de paralyser et étouffer la mobilisation qui commence à prendre de l’ampleur dans les lycées.

Parallèlement à la répression policière, qui a été très dure lundi à Toulouse, la préfecture a décidé d’obliger Tisséo, la compagnie de transports toulousaine, à bloquer l’ensemble des transports en commun ce mardi : bus, métro, tram. Le trafic était partiellement bloqué la veille aussi lors les manifestations lycéennes. Le but étant ici clairement de paralyser la mobilisation en cours et d’éviter toute jonction entre les différents secteurs.

Aujourd’hui, à 14h, une manifestation commune entre des lycéens, des enseignants et des salariés du CHU, à laquelle des étudiants du Mirail ont appelé à se joindre, est appelée à Jean Jaurès, au centre-ville. Des Gilets-Jaunes ont également appelé à rejoindre cette manifestation.

La paralysie totale des transports rend plus difficile l’accès des manifestants et des différents secteurs éloignés du centre-ville – étudiants du mirail, salariés de Purpan, lycées excentrés comme ceux de Blagnac et notamment l’établissement Saint Exupéry qui était mobilisé ce matin – à la manifestation. Une manœuvre consciente de la préfecture pour empêcher la jonction entre ces différents secteurs. Il y a par ailleurs fort à parier que cette politique menée par la préfecture sera reconduite dans les prochains jours et prochains rassemblements.