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Toulouse Mirail : Suppression de places à la fac, étudiants et personnels envahissent le CA

Mardi 4 février, les étudiants et personnels de l'université du Mirail se réunissaient en assemblée générale à 12h30. En parallèle, se tenait le conseil d'administration, notamment avec un point sur la suppression de plus de 100 places en master pour l'année prochaine. Suite à cette nouvelle, l'assemblée générale du Mirail a pris la décision d'envahir le conseil d'administration immédiatement pour dénoncer l'hypocrisie de la présidence de l'université.

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Le conseil d’administration de l’université Toulouse Jean Jaurès devait trancher sur la suppression de 123 places en Master. Plus précisément, il s’agit de fermer deux masters en psychologie (33 et 20 places) et de supprimer de nombreuses places dans d’autres masters : en Ergonomie (20 places), en Histoire de l’art (20 places), mais aussi en Sociologie (5 places), etc. C’est donc en début d’assemblée générale étudiante et personnel du Mirail, qu’a été proposé d’aller envahir le conseil d’administration situé dans le bâtiment de la présidence à quelques mètres. Arrivés devant les portes, l’accès était bloqué par quelques vigiles, mais la détermination des personnels et étudiants mobilisés a pris le dessus. Pour la première fois cette année, Le CA a été envahit et la séance interrompue.

L’interruption du conseil d’administration a permis aux étudiants et personnels mobilisés de s’exprimer. Beaucoup d’interventions revenaient sur l’hypocrisie de la « démocratie » universitaire avec une représentation dérisoire des travailleurs et étudiants dans les instances de décisions. Pour l’illustrer, les étudiants sont représentés seulement par 6 élus au conseil d’administration, quand à côté siègent de nombreuses personnalités extérieures (dont des représentants du patronat) qui elles, ne sont pas élues. La présidente actuelle de l’université a d’ailleurs été élue juste grâce aux votes des personnalités extérieures.

Une présidente de la fac « porte parole de la mobilisation » ?

Lundi dernier, la présidente de l’université a envoyé un mail à l’adresse de la communauté universitaire où elle annonce son soutien à la mobilisation contre la réforme des retraites et la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR), une lutte que plusieurs laboratoires et départements universitaires ont rejoint. Ce message n’est pas passé inaperçu, car elle est maintenant désignée comme la porte parole de la mobilisation..

Seulement ce soutien n’existe que dans les mots. Dans les faits, la réalité est toute autre. Elle ne soutient pas du tout la grève des précaires de l’université. Porter la voie de la mobilisation mais seulement sur la LPPR révèle tout le corporatisme de la présidente. Cette dernière met même en opposition nos revendications contre les suppressions de places en master et les conditions de travail des enseignants et personnels précaires. Pourtant la vraie question que pose cette suppression de place en master, c’est bien celle du manque de moyens à la fac, avec l’embauche massive de précaires et la diminution des postes de titulaire. La présidente a beau démontrer qu’elle n’a pas de pouvoir pour débloquer des fonds, toujours est-il qu’elle ne dénonce pas les mesures d’austérité imposées par le gouvernement.

Refusons la co-gestion universitaire et construisons le rapport de force

Ces suppressions de places en master ne sont que la continuité de la sélection imposée à l’université. Et la sélection à l’entrée des masters est en lien direct avec la précarisation de l’enseignement à l’université. Sans rien attendre de leur illusion de démocratie universitaire, nous devons unir nos forces afin préparer les prochaines journées de mobilisation avec l’ensemble de le communauté universitaire. En commençant par nous réunir tous ensemble, étudiant.e.s, personnels administratifs et personnels enseignants, en Assemblée Générale Mardi 11 février afin de décider démocratiquement quels moyens nous nous donnons pour renverser le rapport de force et imposer une défaite au gouvernement sur l’ensemble des réformes !


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