La veille de la journée de mobilisation du 13 avril, la jeunesse ne fléchit pas devant les appels au retour au calme. Déterminée à continuer le mouvement, l’assemblée inter-fac et inter-lycée a réuni 260 personnes, dont des étudiants du Mirail, de l’école de Météo, des Beaux-Arts, de l’ENSAV, ainsi que des différents lycées mobilisés.

Bien conscients de la fébrilité du gouvernement, les étudiants ne comptent pas s’arrêter à la décision du Conseil constitutionnel. La jeunesse a décidé de continuer à se mobiliser en votant de rejoindre les manifestations de jeudi et vendredi : elle ne veut pas que les « sages » décident pour elle si la réforme doit passer ou non. Au contraire, les jeunes présents ne sont pas prêts de rentrer chez eux, rejoignant l’appel de la Coordination Nationale Etudiante (CNE) autour du mot d’ordre « 49.3, violences d’État, on ne se tiendra pas sages devant les grands sages ». 

Dans l’assemblée générale, la colère contre la police gronde. Face à l’intervention impérialiste coloniale que prévoit Darmanin à Mayotte, les étudiants ont dénoncé la violence de cette opération. Conscients que la police qui réprime et qui matraque les cortèges ne s’arrête pas aux portes de la France métropolitaine, ils ont voté le rejet de toutes les lois liberticides et racistes et la dénonciation de l’opération coloniale Wuambushu. Et pour cause : le ministre de l’Intérieur a prévu l’expulsion de près de plus de 250 personnes par jour dès la semaine prochaine. 

Après avoir bloqué l’université du Mirail cet après-midi, la jeunesse a montré sa détermination pour aller jusqu’au bout de la bataille des retraites.

Le 13 avril, le cortège jeune prendra la tête de la manifestation pour montrer sa colère. Rendez-vous à 9H30 au carrefour de Saint Cyprien. Le 14 avril, la jeunesse ne se tiendra pas sage devant la décision du Conseil constitutionnel : rendez-vous à 14H30 à Saint Cyprien pour manifester. Pour décider des suites de la mobilisation, rendez-vous en AG interfac le lundi 17 avril à 18h à Toulouse.