« Je vais écrire au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur pour dire que face à des violences de la sorte, quand une association se comporte ainsi, il faut la dissoudre » a ainsi déclaré Mohamed Laqhila, député LREM, au journal La Marseillaise ce jeudi 28 mars. L’association visée ? Rien de moins que l’Union Départementale de la CGT des Bouches du Rhône ! La raison de cette attaque frontale ? Une action de la CGT territoriaux de Gardanne, qui a envahi une réunion publique LREM ce lundi 25 mars, au son du désormais célèbre chant « Emmanuel Macron ! Oh tête de c** ! On vient te chercher chez toi ! », le tout dans un contexte où le syndicat réclame un moratoire sur la question de la fermeture de l’usine de charbon de Gardane, dont les travailleurs sont en grève depuis le 7 décembre.

Bien trop pour ce personnage de la coalition présidentielle, qui ne manque pas de superlatif pour crier son horreur devant tant de violence. Au centre de l’argumentaire, le fait que des militants CGT ait allumé quelques pétards, histoire de réchauffer l’ambiance. Par contre, malgré nos recherches, nous n’avons trouvé aucune déclaration émue de Mohamed Laqhila ou de responsables MoDem ou LREM concernant les grenades GLI-F4, balancé sur les Gilets Jaunes depuis de long mois et responsables de dizaines de mutilations atroces du côté des manifestants...

Face à cette provocation contre le droit syndical, l’UD CGT 13 a publié un communiqué et annoncée qu’elle continuera le combat. De nombreuses motions et communiqués ont également été publié pour défendre la CGT des Bouches du Rhône face à cette attaque qui pourrait bien donner des idées à la majorité présidentielle bien décidé à approfondir sa fuite en avant répressive et liberticide.

Crédit photo : Assemblée Nationale