Le jeune homme condamné vit dans la rue et dort sous une tente. Affamé, il décide un jour de grand froid en février de s’introduire dans une maison de Figeac pour y prendre un peu de nourriture. Son butin ? Du riz, des pâtes et une boîte de sardines. De quoi, en dernière instance, le restaurer l’espace de quelques repas chauds.

La victime n’a pas, elle, souhaité porter plainte contre ce voleur de garde-manger. Ses assurances ont remboursé le carreau cassé et aucun autre dégât n’a été constaté dans la maison. Cependant, le procureur avait d’autres projets pour ce criminel trempé dont le crime l’a tant offensé.

Il a effectivement demandé au tribunal de condamner le jeune homme de 18 ans à 5 mois de prison ferme pour avoir eu faim, et par nécessité, avoir volé quelques produits alimentaires afin de se nourrir tout simplement. Son avocate a comparé la virulence de l’Etat avec les Misérables de Victor Hugo, où Jean Valjean est condamné à 20 ans de bagne pour avoir volé un pain.

Néanmoins elle n’a pas eu raison du procureur. Le tribunal correctionnel a alors condamné ce jeune SDF à 2 mois de prison ferme. Le jeune homme compte faire appel.

Un bien sombre rappel que dans la France d’aujourd’hui, être pauvre et affamé est toujours passible d’une peine de prison, voire d’une peine de mort, comme c’était le cas de l’étudiant El Anfani Abdallah retrouvé mort de faim dans sa chambre d’étudiant en octobre dernier.