C.M.

Les faits se sont déroulés le samedi 25 février, en milieu d’après-midi, au magasin Conforama de Niort. « Une salariée, handicapée, a été enfermée et retenue dans un local exigu afin de lui soustraire son carnet, son journal personnel », dénonce alors la CGT dans un communiqué. « Fortement choquée, elle a dû être évacuée par les pompiers », précise encore le syndicat.

Nadine, la salariée en question, travaille depuis dix ans au sein du magasin. Au cours de ces années, des problèmes de santé ont débouché sur un handicap. Un aménagement de poste lui a alors été concédé, mais il a été remis en cause à deux reprises. Jugeant que ses conditions de travail se dégradaient, elle aurait décidé de consigner des faits précis dans un journal, découvert par son supérieur fin février. Ce dernier l’aurait alors enfermée dans une pièce exiguë et menacée afin qu’elle lui remette son carnet. Il l’aurait finalement laissée sortir au bout d’une bonne quinzaine de minutes, après que celle-ci a photographié la scène. Choquée, elle aurait ensuite fait une crise d’épilepsie, conduisant à une intervention des pompiers.

A l’issue de son hospitalisation, Nadine est allée porter plainte. De son côté, le supérieur hiérarchique, soutenu par quelques employés qui appuient leur chef, nie les faits et assure que tout cela est faux. Pourtant, la CGT Conforama, qui a immédiatement réagi et connaît bien Nadine, raconte que « depuis 2015 les agissements répétés de la direction » ont eu « pour effet une dégradation de ses conditions de travail, portant atteinte à ses droits, à sa dignité, altérant sa santé physique et mentale, ainsi que son maintien dans l’emploi. » La CGT estime que « l’indifférence, voire le mépris envers sa situation de handicap est juste insoutenable ! ».

Pour soutenir leur collègue, un rassemblement était organisé devant l’enseigne le mercredi 15 mars à 9h30. Cette histoire aussi révoltante qu’elle devient monnaie courante témoigne une fois de plus des pratiques des directions de grandes entreprises qui, intéressées uniquement par la rentabilité de leur enseigne, traitent leurs employées de manière inhumaine.

[Crédit photo. La Nouvelle République du Centre]