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Blocage reconduit !

Université de Strasbourg : après les flics et les fachos, la présidence utilise le vote électronique et parle « démocratie »

Une nouvelle Assemblée générale se tient ce mercredi matin à l’université de Strasbourg pour décider de la suite du mouvement. Depuis le début de la mobilisation, les étudiants opposés à la loi ORE font sans cesse face aux incursions de l’administration, de la police mais également de groupuscules d’extrême-droite qui tentent inlassablement d’éteindre la mobilisation. Hier, ils ont voté le blocage des sites par 600 en AG. Ce matin, ils contestent la légitimité d’un vote électronique, boycotté par les étudiants mobilisés, et organisé par la présidence pour casser la mobilisation.

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La mobilisation contre la loi ORE et la sélection à l’université a débuté fin mars à Strasbourg.

D’abord le 22 mars par une occupation du Palais universitaire, délogée manu militari par les CRS, première rupture de la « franchise universitaire » qui interdit aux forces de l’ordre de pénétrer dans les sites universitaires.

Puis par la reprise de l’occupation du campus universitaire pendant plusieurs jours début avril, jusqu’à ce que l’UNI, syndicat d’étudiants classé à droite, à l’aide des forces supplétives du groupuscule d’extrême-droite, le Bastion Social, ainsi que des jeunes macronistes, ne démontent le blocage durant la nuit du 10 au 11 avril, leur coup de force relayé le matin par les forces de l’ordre. Cette opération policière a été également dénoncée par les enseignants et personnels réunis en assemblée générale qui ont apporté tout leurs soutiens aux étudiants et ont réclamé le retrait de la loi ORE.

Malgré tout, les Ags et les blocages, au grand dam de la présidence de l’université, Michel Deneken, ont repris. Après avoir envoyé les forces de l’ordre, ce dernier a décidé d’organiser un vote électronique.

Ce vote électronique, les étudiants mobilisés contre la loi ORE en conteste la légitimité et ont décidé d’appeler à son boycott. Il est clair qu’il s’agit là d’une manœuvre de la présidence, qui utilise en amont des moyens anti-démocratiques et répressifs en envoyant les forces de l’ordre pour décourager, apeurer, et démobiliser les étudiants.

Comme un pied de nez au président, l’Assemblée Générale du lundi 16 avril, réunissant 600 étudiants, a décidé de reconduire les blocages sur l’ensemble des bâtiments. Et c’était chose faite mardi matin 17 avril.

Une seconde AG s’est tenue ce mercredi matin 18 avril. Et évidemment, la question du vote électronique a été discutée. Boycotté par les étudiants mobilisés qui contestent sa légitimité, ses résultats, évidemment attendus, valident la position des anti-bloqueurs. Mais, puisque les présidences universitaire et le gouvernement conteste la représentativité des AGs, il s’agit ici de répondre que seulement 30% des étudiants y ont participé.

L’AG de ce mercredi s’est prononcée pour la démission de la présidence Michel Deneken, la reconduite du blocage et la participation à la manifestation des cheminots et de la fonction publique jeudi 19 avril.

crédit photo : Facebook Ag des étudiant.e.s en lutte - Strasbourg


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