Avec 35% de grévistes aujourd’hui et au moins 45% d’ores et déjà prévus pour demain, le mouvement tient bon à la gare de Lyon Part-Dieu, et amorce même une phase de reprise : de quoi donner confiance aux cheminots eux-mêmes, mais également aux secteurs qui ne pourront repartir qu’après les fêtes.

Pour le porte-parole de la CGT, avec la RATP et la SNCF qui tiennent toujours mais aussi les raffineries qui bloquent les unes après les autres, les grévistes sont en train de gagner leur pari. « Le gouvernement joue le pourrissement, et a fait le pari qu’on allait s’épuiser puisque le secteur de l’éducation était en vacances. » Mais ce n’est pas le cas, et la détermination des cheminots et de la RATP est un signal pour toutes les branches professionnelles qui attendent la rentrée pour s’y remettre. « On savait que ça ne serait pas facile, mais on a tenu, avec des actions, des réveillons, des repas de Noël qui ont permis de visibiliser notre mobilisation et de continuer à se déployer. Pour le gouvernement, c’est un double échec : nous avons tenu bon, et l’opinion est toujours avec nous en nous soutenant massivement ! »

À Lyon, une action interprofessionnelle est prévue le 3 janvier : rendez-vous 11h30 au métro Cordeliers, pour aller à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI).

Ensuite, une action des cheminots aura certainement lieu le 6 janvier. Le 9 janvier sera, comme dans toute la France, une journée décisive pour le mouvement : d’ici-là, il s’agit de remobiliser les collègues en interne et de s’adresser aux autres secteurs en externe, pour convaincre largement que le 9 est une date clé et que la mobilisation doit être massive. Pour Agathe, cheminote gréviste, « les cheminots ne sont pas une équipe de foot dont les autres secteurs sont les supporters : il faut que nous soyons tous ensemble sur le terrain pour mener cette bataille ! »

En attendant, les cheminots tiendront un piquet dès mardi 31 matin à 7h, et leur AG à 9h30.
Pour les soutenir financièrement, c’est ici.