Suite aux violences policière et à l’interpellation de deux soutiens, lundi, sur le piquet des travailleurs de Vertbaudet, en grève depuis plus de 50 jours pour une augmentation de 150 euros de salaires, de nouveaux rassemblements de soutien étaient appelés ce mardi, notamment à Paris et à Marquette-lez-Lille, sur le piquet de grève des travailleurs du site.

Rebelote ce matin. Comme la veille, le piquet et les travailleurs sont violemment évacués par les forces de l’ordre. Une salariée est actuellement aux urgences. D’après de nombreux grévistes, elle a été violemment traînée en dehors du piquet, tenue à la gorge par un policier. Les deux soutiens syndiqués CGT interpellés la veille, se sont quant à eux vus signifier la prolongation leur garde à vue de 24 heures en début de matinée. Un rassemblement de solidarité est appelé à 15 heures devant le commissariat de Marc-en-Baroeul.

Une nouvelle illustration de la violence répression à laquelle s’affrontent les grévistes. « Hier matin, ils sont venus détruire notre piquet. Ils violentent nos camarades, la justice les laisse casser notre grève : mais qu’ils retiennent bien : même s’ils nous envoient 1000 flics, on restera déterminés. On veut nos augmentations de salaires » explique Alisson, gréviste, devant le siège du principal actionnaire du groupe, Equistone, à Paris, où près de 100 personnes se sont donné rendez-vous pour protester contre les violences de la veille.

Le son de cloche est identique pour Manon, déléguée CGT de Verbaudet et venue de Lille pour l’occasion. « Le 15 du mois, nous vivons toutes à découvert. On est au bord du gouffre, on ne s’en sort pas et la seule chose qu’on nous envoie, ce sont les flics. Cela fait 58 jours, 24h/24 qu’on est en grève, malgré la répression policière et judiciaire on ne va pas lâcher, parce qu’on galère trop, comme tous les ouvriers de France ».

Quelques centaines de kilomètres plus loin, une courte manifestation s’élance depuis le piquet de grève des Verbaudet jusqu’à la mairie de Marquette-lez-Lille pour demander une audience avec le maire. Malgré la répression, la détermination à poursuivre la mobilisation est intacte chez les salariés. « Les syndicaux locaux aideront quoi qu’il arrive à réinstaller un piquet de grève quelles que soient les intimidations des pouvoirs publics » promet le responsable syndical CGT de l’Union local après l’entrevue avec le maire.