Le 17 mai à Lille, Antoine est interpellé avec un autre camarade de façon préventive, avant même que ne débute la manifestation contre la loi travail. Comme en témoigne une vidéo, il a été matraqué, roué de coups et maintenu au sol par des policiers en civil, qui l’accusent de leur avoir asséné un coup de poing, ce qu’il dément formellement.
Le jeudi 19 mai, au terme de sa garde à vue, il est placé en détention préventive, dans l’attente de son procès, prévu pour le 9 juin. Comble de l’arbitraire, le fait qu’il porte un tatouage « ACAB » a servi à justifier son maintien en détention !
Il a entamé, dès les premières heures de son incarcération, une grève de la faim.
En signe de solidarité, ses camarades ont organisé dimanche 29 mai au soir un spectaculaire feu d’artifice aux abords de la prison. Cette vidéo rappelle que la solidarité militante est plus forte que les murs des prisons :

Mercredi 1er juin, une audience a eu lieu à la cour d’appel de Douai, par visioconférence.
Filmé depuis une chambre de la maison d’arrêt de Sequedin, Antoine a pu être entendu, tandis que des militants CGT et des soutiens de toute la région étaient présents à l’extérieur. A l’issu de l’audience, Lionel, délégué syndical à Roubaix, a témoigné de sa douleur et de son incompréhension face à la détention de son fils : « Le voir les mains dans le dos avec des menottes, comme s’il avait commis un braquage, c’est dur. Macron, il ne paie pas ses impôts, Cahuzac, il n’est toujours pas jugé, mais mon fils, il passe en comparution immédiate ».

Le verdict devrait tomber jeudi 2 juin à 14h.
Liberté pour Antoine et tous les militants incarcérés !