Attendu dans l’après-midi à l’Institut National du Professorat et de l’Education (INSPE) de Lyon, une visite annoncée quelques heures avant pour éviter une mobilisation, Pap Ndiaye était attendu de pied ferme ce lundi par une centaine de de manifestants munis de casseroles. Sur place, différents secteurs, parmi lesquels des enseignants syndiqués à la CGT Educ’action ou à la FSU, mais aussi des militants de FO ou Solidaires.

Les forces de police étaient nombreuses et ont réprimé les manifestants avant même l’arrivée du ministre. Alors que les manifestants tentaient d’entrer dans l’Inspe, ils ont été violemment repoussés et matraqués par des policiers qui se sont barricadés dans le bâtiment. La police a ensuite gazé la rue et les alentours du bâtiment, et au moins un manifestant aurait été interpellé.

La mobilisation s’est poursuivie au rectorat, où le ministre devait donner une conférence de presse. Le quartier a, là encore, été bloqué par les cars de CRS. Malgré tout, les manifestants n’en démordent pas et se sont fait entendre, tapant sur leurs casseroles tout autour du rectorat en chantant « On est là ».

La détermination du « comité d’accueil » organisé par les manifestants, qui a obligé Pap Ndiaye à annuler sa conférence de presse à l’INSPE, témoigne que la colère contre Macron et son gouvernement ne faiblit pas. D’autant plus que la visite du ministre de l’Education intervient quelques jours après la présentation du « pacte enseignant », qui, très loin de répondre aux revendications des personnels de l’éducation, s’inscrit dans la continuité des réformes néolibérales de Macron et du « travailler beaucoup plus pour gagner pas grand-chose en plus ».

Le mouvement social ne laisse aucun répit aux ministres de Macron, pourchassés partout où ils vont par les manifestants. Après les actions de la semaine passée, outre Pap Ndiaye, c’est François Braun, le ministre de la santé, qui a été accueilli par un important rassemblement devant l’hôpital de Poitiers et n’a pu pénétrer dans l’hôpital que grâce à un épais cordon de CRS. De même, ce matin, Olivier Klein, le ministre du logement, en visite à Massy a été accueilli sous les huées et les bruits de casseroles.

Une colère qui montre que le mouvement qui s’est ouvert le 19 janvier est loin d’être refermé, et la détermination de nombreux travailleurs à montrer qu’ils ne laisseront pas le gouvernement tranquille. Une colère qui a besoin d’un plan de bataille pour poursuivre le combat contre Macron et ses attaques !