« Poser la caisse ». Après un départ en grève sauvage vendredi soir suite à l’annonce de l’utilisation du 49-3 par le gouvernement pour passer en force sa réforme des retraites, les cheminots du technicentre de Châtillon en Ile-de-France, qui assure la maintenance des trains et des rames de TGV de la ligne Atlantique au départ de la gare de Montparnasse, ont débrayé à nouveau lundi soir. Ils sont depuis en grève reconductible.

Ce vendredi, les effets de la grève des cheminots de Châtillon commencent à se faire très sérieusement ressentir. Ce matin, plusieurs trains sont supprimés à Paris, gare de Montparnasse. Par exemple, seulement 4 allers-retours pour Toulouse sont prévus, contre 12 en temps normal.

« Les rames sont par terre. 110 TGV ont été supprimés hier, et on est sur la même dynamique pour ce week-end. La direction commence à mettre les agents en absence irrégulière pour nous mettre la pression, parce qu’ils commencent à sérieusement flipper. Mais ça nous motive encore plus. D’autant plus quand on voit le nombre de trains qui ne roulent pas » explique Clément, cheminot au technicentre de Châtillon et militant Sud-Rail. « Que la direction sache qu’on ne va rien lâcher. On ira jusqu’au bout. On appelle tous les travailleurs de la SNCF à nous rejoindre. Quand on voit que la grève des raffineurs est en train de mettre à terre les aéroports, on se dit que si on bloque aussi le réseau ferroviaire, on peut leur faire vraiment mal » espère le cheminot.

Comme d’autres secteurs, à l’image des éboueurs de Paris qui ont reconduit leur grève jusqu’au 27 mars, ou encore les raffineurs de Normandie qui ont décidé l’arrêt des installations et font face aux réquisitions depuis mercredi soir, la grève sauvage et l’appel à étendre la grève reconductible des cheminots de Chatillon montre la voie. « On veut bloquer le pays partout et dans tous les secteurs. On va les faire plier » promet Clément.

Pour soutenir les grévistes de Châtillon : participez à leur caisse de grève !