Ce vendredi s’annonce encore agité pour la macronie. Alors que le Conseil Constitutionnel doit rendre ses conclusions sur la réforme des retraites dans quelques heures, la sortie de crise est loin d’être assurée pour le gouvernement, toujours affaibli. Interpellé aux Pays-Bas cette semaine et ce matin encore à Notre-Dame-de-Paris par l’Union Départementale de la CGT Paris, Macron ne peut plus se déplacer sans être chahuté.

Ce matin, c’est la première ministre Elisabeth Borne qui a été à son tour bousculée. En déplacement dans un supermarché à Hanches (Eure-et-Loir) pour promouvoir des soi-disant nouvelles mesures face à l’inflation – alors qu’elle n’a en réalité annoncé qu’une revalorisation automatique du SMIC serait enclenchée le 1er mai - la première ministre s’est faite interpeller aux cris de « 49.3, on n’en veut pas ! », « plus de démocratie », « insupportable ! » par des clients.

Bien qu’elle ait continué son chemin comme si de rien n’était, Elisabeth Borne a eu bien du mal à cacher son embarras. Ironie du sort, après que sa sécurité ait évacué les manifestants, la première ministre s’est empressée de déclarer qu’« on est en démocratie donc chacun peut s’exprimer » et que sa « priorité est d’apaiser »...

Pour le jour J de la décision du Conseil constitutionnel et alors que la macronie cherche à tourner la page de la réforme des retraites, la colère est toujours bel et bien là. En témoigne la mobilisation d’hier, qui reste impressionnante après 11 journées de manifestations et les nombreux rassemblements appelés ce soir partout en France, qui confirme que Conseil Constitutionnel ou pas, on se battra jusqu’au retrait. Une situation qui n’augure rien de bon pour la suite du quinquennat Macron.