Les gros comptes font les bons amis

Donner et recevoir en échange : François Fillon est un adepte de la maxime. En effet, en échange de ses précieuses relations et conseils, le candidat à la présidentielle a reçu près de 200 000€ via sa société de conseil 2F Conseil de la part d’AXA, le géant des assurances. Pour recevoir ce petit acompte, le candidat à la présidentielle a conseillé le comte Henri de La Croix de Castries, l’ex-PDG de la boite, premier de ses soutiens parmi les milliardaires français, pour une fumeuse affaire de réglementation dans le monde des assurances… François Fillon aurait aidé l’assureur dans les négociations européennes d’une directive, ‘Solvabilité 2’, notamment en « ouvrant des portes au plus haut niveau à la commission européenne et en Allemagne ». Autrement dit, le châtelain a aidé l’assureur pour que ce dernier trouve les bonnes pattes à graisser. En échange, 200 000€, pour surement quelques dîners dans des restaurants qui n’auraient rien à envier au Fouquet’s de Sarkozy.

200 000 euros pour détruire la Sécurité Sociale ? La santé des français ne se vend pas cher

Au delà d’avoir reçu une somme énorme pour avoir détourné ses relations dans les instances européennes au profit d’intérêts privés, François Fillon montre encore une fois –et ce n’est pas un homme politique d’extrême gauche qui le dit– qu’ils n’est qu’un candidat « sous l’influence des puissances de l’argent » (François Bayrou). Car quand on parle d’influence ici, on parle bien de conflits d’intérêts : Henri de Castries, ex-PDG d’AXA, soutien corps et âme Fillon, lui donne des petits-boulots pour 200 000€, l’aide à récolter de l’argent à New York et le fait rentrer dans les groupes de la bourgeoisie les plus resserrés comme Bildenberg etc. ; en échange, celui qui devait être candidat (même si cela semble mal parti) devait attaquer de toutes ses forces la Sécurité Sociale, la réduire à un « panier de soins », le reste étant pris en charge par les assurances. En somme, pour un Fillon à la quête du pouvoir, la santé de tout un pays, un système issus de luttes féroces et acquis envers et contre tout peut se solder pour 200 000 euros et quelques milliards dans la poches des actionnaires d’AXA, et des autres entreprises d’assurance.