Dimanche, le gouvernement allemand a annoncé la création d’un fonds visant à augmenter le budget militaire du pays de 100 milliards d’euros. Ce fonds servira à renforcer la Bundeswehr (les forces armées) de cette puissance impérialiste, l’une des plus importantes d’Europe et du monde. Une affaire pour les marchands d’arme.

Ainsi, selon le Berliner Zeitung de Berlin : «  les actions de Rheinmetall et Hensoldt ont parfois augmenté jusqu’à 85 % » à l’ouverture. Le journal précise que « la valeur des actions de Rheinmetall a [finalement] augmenté d’environ 40 % ». Le même média indique également que l’opération pourrait profiter à d’autres entreprises telles que Heckler & Koch, Krauss-Maffei Wegmann et Diehl.

En France, les valeurs des entreprises d’armement « s’envolent » également, bien que dans une moindre mesure. La Tribune observe ainsi : « Thales, d’abord réservé à la hausse à l’ouverture de Bourse de Paris, prend la tête, ce lundi, des plus fortes hausses du SRD avec un gain de 13%, devant Dassault Aviation (+10%), le constructeur des avions de combat Rafale. C’est presque du jamais vu et un retour du dicton boursier « acheter au son du canon », en attendant le « vendre au son du clairon ».-> https://investir.lesechos.fr/actions/actualites/les-valeurs-de-defense-comme-thales-s-envolent-a-la-bourse-de-paris-2005266.php] »

Ces chiffres inquiétants marquent l’anticipation de tendances à la militarisation. Ces tendances sont typiques d’une ère de décadence capitaliste et ont été le moyen par lequel les grandes puissances impérialistes ont résolu leurs tensions tout au long du 20ème siècle. Face à cette situation, il est fondamental de s’opposer à tout réarmement et à une dynamique dont les travailleurs et les populations paieront les frais.