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Victime de l'exploitation

Assez de vies broyées ! Renault condamné suite à un accident du travail mortel

Ce lundi 31 mai 2021 le tribunal judiciaire de Rouen a rendu son verdict : l’usine Renault de Cléon a été condamnée pour homicide involontaire suite à un accident mortel du travail dont a été victime Jérôme Deschamps, salarié de la maintenance sur le site de Renault Cléon.

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Photo : AFP

Le tribunal judiciaire de Rouen a condamné le groupe Renault à verser 200 000 euros et 100 000 euros pour le propriétaire des installations à l’usine Renault Cléon pour homicide involontaire après un accident du travail qui a tué Jérôme Deschamps, 33 ans. Une décision rare, car la justice de classe est bien plus souvent du côté des employeurs.

Jérôme Deschamps est mort suite à un accident au cours d’une intervention sur une machine à laver industrielle. S’étant penché dans la machine pour terminer sa maintenance, un capteur s’est déclenché et un caisson lourd s’est abattu sur le jeune travailleur. Preuve de l’indignité dont peuvent faire preuve les patrons, lors de l’audience du 13 avril 2021, l’ex-directeur de l’usine a osé se défendre en affirmant que l’accident était de la responsabilité du salarié.

Pourtant il y a bien eu plusieurs manquement à la réglementation. Notamment en ce qui concerne l’absence de formation à la sécurité, ainsi que des alertes qui ont été déposée auprès de l’inspection du travail et des shunts de sécurité (résistances) qui étaient défaillants. En réalité c’est bien l’employeur qui est responsable de l’organisation et de la sécurité des travailleurs et donc de la mort tragique de ce salarié. L’argument que mettent en avant les patrons en parlant de la faute du salarié qui ne respecte pas les consigne de sécurité, est le même qui est utilisé dans tout le secteur automobile. Pourtant ces accidents mortels sont bien le résultat de la pression constante exercée sur les travailleurs de la maintenance pour que les machines et les chaînes de montage repartent le plus vite possible ; puisque c’est toujours la production et les profits avant tout.

Tous les jours il y a des salariés qui perdent leur vie à la gagner et son victime de l’exploitation. Tous les ans, des milliers d’accident grave et de morts au travail ont lieu. Mais en pleine offensive autoritaire, sécuritaire et pro-flic, on préfère parler de la dangerosité du métier de policier alors même que nombre de travailleurs du BTP, de l’industrie, des éboueurs font face aux taux de mortalité les plus importants. Mais cela n’est pas vendeurs pour les médias et la classe politique bourgeoise qui préfère accourir auprès des syndicats de police.


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Vincent Duse, CGT PSA Mulhouse

Ouvrier retraité à PSA Mulhouse, militant CGT

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