« NON à la fermeture » réclament les « Alsthommes ». Hollande a eu beau promettre « que tout sera fait pour que le site soit pérennisé », les propositions du secrétaire d’Etat à l’Industrie, Christophe Sirugue, chargé du dossier pour le gouvernement tardent à se faire entendre. Et les signes de colère commencent à poindre.

En réalité, c’est le PDG du groupe Alstom, Henri Poupart-Lafarge, qui cherche à tirer son épingle du jeu tout en jouant sur les nerfs et la santé des salariés. Profitant de l’échéance présidentielle, il met en jeu le site de Belfort et ses 400 emplois pour faire plier le gouvernement en sa faveur. En attendant, ce sont les salariés qui trinquent.

Les salariés des autres sites, venus en solidarité, se sentent également menacés. Tandis que la CGT exprime ses inquiétudes pour le site d’Aytré, près de la Rochelle. Philippe Martinez, secrétaire de la CGT est venu saluer les salariés, de même que Philippe Poutou et Olivier Besancenot pour le Nouveau Parti Anticapitaliste.

A la suite des négociations avec le gouvernement, le plan de fermeture est actuellement gelé. L’éventualité d’un déplacement des salariés sur un autre site, qui a été avancée par le gouvernement, n’est pas bien accueillie car elle est loin d’être pérenne. Henri Poupart-Lafarge devait être auditionné mardi après-midi par la commission des affaires économiques de l’assemblée Nationale. Parallèlement, le comité central d’entreprise a voté mardi un droit d’alerte économique sur la situation du groupe qui devrait donner lieu à une expertise. Que cherchent le gouvernement et la direction d’Alstom sinon à jouer la montre et pousser les salariés à la résignation ? En attendant, les salariés d’Alstom doivent prendre leurs affaires en main et sortir de ce jeu de ping-pong : Alstom ne veut plus du site de Belfort ? L’Etat s’en lave les mains ? Exigeons sa nationalisation et sa reprise en main par les salariés d’Alstom sous contrôle ouvrier.