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Xénophobie

Aux Etats-Unis, Trump suggère de tirer à balles réelles sur les migrants

C'est "son sujet", son obsession de campagne, son mauvais leitmotiv et certainement le thème dont il espère le plus dans les prochaines élections : la chasse aux migrants.

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Comme par l’effet d’une fuite en avant qui s’enfonce dans la psychose aggravée, Trump en remet une louche sur le dos des migrants à la frontière mexicaine. Il suggère de « leur tirer dans les jambes » –selon des propos rapportés par le New York Times- et on l’imagine sans peine tout fier d’une telle invention. Créatif, pour sûr, le président des USA, cowboy à l’ancienne, la gâchette sensible, et qui rêve « d’enclosures » en béton tout au long du territoire.

On peut en dire long sur le capitalisme devenu crise permanente, sur son état de pourrissement avancé, sur les effets des mensonges que nos consciences subissent au quotidien, on peut se plaindre, se mettre en colère, nourrir une rage terrible contre l’exploitation, la misère, le scandale de ceux qui viennent mourir aux frontières - européennes ou américaines -, on peut travailler à la destruction d’un tel régime de mort, on peut, on peut.

Mais celui qui, vraiment, dit le mieux la dégénérescence du capitalisme, c’est sans doute Donald Trump. Ce type a tout pour manifester le très haut niveau de dépérissement de ce système que tous, et Macron en tête, veulent sauver : d’un niveau inédit de bêtise, laquelle lui a pourtant permis un enrichissement assez obscène, ce type est vrillé jusqu’à l’os et distille à chacune de ses interventions - et encore, on ne les a pas toutes - une telle ambiance de connerie qu’on en choperait facile des allergies.

Qu’un tel phénomène de foire soit parvenu à la présidence des Etats-Unis démontre, s’il en était besoin, que le capitalisme est prêt à tout. Il est temps qu’on en finisse avec ce système pour pouvoir expliquer que Trump est à l’histoire du XXIème siècle ce qu’est la découverte récente du capitalisme vert, qui fabrique désormais des « pailles en paille » : une vaste niaiserie couverte d’honneurs.

« Tirer sur les jambes des migrants » et voilà Donald devenu proverbial : il s’agit des jambes, en effet, pour marcher, pour avancer ou pour fuir. Quand on a que ses jambes, pour réclamer de vivre, pour chercher un refuge, pour franchir les frontières. Jambes humaines, d’ailleurs, c’est-à-dire sans racines, d’abord, quel que soit l’attachement à un pays d’origine. Merde, Trump vient de réaliser que l’humanité, ça bouge et ça bouge avec ses jambes. Même ça, les migrants n’y ont pas droit, ni de marcher, ni de tenir debout, au fait. Les marchandises, ça prend l’avion, voilà qui est respectable, et le marché mondial – « global market », le marché qui fait le tour, donc - les accueillera partout. Mais des jambes de migrants ? À combien, le taux de change ?

Et l’astuce est là : « tirez-leur dans les jambes », le coup d’éclat qui fera oublier la misère, l’exploitation, les balles réelles pour couvrir le brouhaha mortifère des places financières. Voilà la bourgeoisie qui triomphe dans son bougre et qui avoue qu’elle compte avec nos morts. Mais le jour où on ira les chercher, on ira à pieds.


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