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Cisjordanie, Liban, Syrie... : des manifestants prennent la rue après le bombardement d’un hôpital à Gaza

Cisjordanie, Turquie, Tunisie, Égypte, Syrie, Liban… suite au bombardement choc de l’hôpital Alhi-Arab, des milliers de manifestants se sont rassemblées partout dans le monde devant les ambassades d’Israël, mais également des États-Unis et de la France, pour dénoncer la politique meurtrière d'Israël.

Erell Bleuen

18 octobre 2023

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Cisjordanie, Liban, Syrie... : des manifestants prennent la rue après le bombardement d'un hôpital à Gaza

Crédit photo : Capture d’écran, Haber Lüften

Après le choc, la colère. Le massacre de plus de 500 palestiniens dans le bombardement de l’hôpital Alhi Arab à Gaza a provoqué l’indignation dans le monde entier mardi soir. Alors que 3478 palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre, des milliers de personnes sont descendues dans la rue à l’international pour dénoncer la politique criminelle de l’État d’Israël, ainsi que les puissances occidentales qui lui portent un soutien inconditionnel.

Hier soir, de l’Irak à la Jordanie et la Syrie en passant par les États-Unis, la colère contre le massacre des palestiniens a envahi les rues dans une dizaine de pays. Et si les institutions israéliennes sont prises pour cibles, celles des États-Unis, de la France ou encore du Royaume-Uni qui continuent de soutenir Netanyahou sont également dans le viseur.

En Cisjordanie occupée, des manifestants ont pris la rue à Ramallah pour revendiquer le départ du président Mahmoud Abbas. « Dégage », « le peuple veut la chute du président »…des chants scandés par les manifestants qui leur ont valu d’être réprimé par les forces de sécurité de l’autorité palestinienne à coups de gaz lacrymogènes dans les villes d’Hébron, Bethléem, Ramallah, Tubas, et Jénine, selon les médias locaux. Ce mercredi, plusieurs centaines de palestiniens ont repris la rue pour exiger « la fin de la coopération sécuritaire avec Israël ».

En Turquie, raconte Le Monde, ce sont près de 80.000 personnes qui se sont rassemblées devant le consulat d’Israël à Istanbul. Une foule impressionnante réunie dans la capitale, qui a tenté de pénétrer dans le bâtiment. Le média Quds News Network rapporte également que des manifestants se sont rassemblés devant une base militaire américaine et ont lancé des pierres sur la police.

En Iran, plusieurs milliers de personnes se sont rejoint Place de la Palestine avant d’aller manifester devant l’ambassade de la France et du Royaume-Uni, sous les cris de « à bas la France et le Royaume-Uni ». Au Liban, c’est dans la banlieue de Beyrouth que des centaines de manifestants se sont rassemblés hier soir. Devant l’ambassade des États-Unis de capitale libanaise, les slogans « à mort Israël » et « mort à l’Amérique » ont été réprimé par les gaz lacrymogènes et les canons à eau. En réaction au bombardement de l’hôpital, le Hezbollah a appelé ce mercredi à une « journée des colères ». Aujourd’hui, les manifestations devant l’ambassade ont continué.

Du côté de la Tunisie, 3000 personnes se sont rassemblées mardi soir dans plusieurs villes du pays. A Tunis, réunies devant l’ambassade de France protégé par un dispositif répressif important, les slogans dénonçant le soutien inconditionnel de la France à Israël ont inondé les rues : « Macron assassin », « l’ambassadeur de France, dehors », « le peuple veut libérer la Palestine ». Ce mercredi, ils étaient de nouveau des milliers devant l’ambassade à dénoncer le rôle joué par la France et les États-Unis, « les alliés des sionistes », dans le massacre à Gaza.

Des démonstrations de solidarité qui s’inscrivent dans une vague de mobilisations internationales en soutien au peuple palestinien. De l’Égypte à Séoul et jusqu’au Canada, de nouvelles manifestations sont prévues toute la semaine pour exiger la fin de l’apartheid israélien et du siège colonial à Gaza. Une colère sociale qui pourrait bouleverser le processus de normalisation entamé par Israël, puisque les gouvernements d’Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis, du Maroc, d’Egypte ou encore de la Jordanie commencent à questionner, à différents niveaux, leurs relations avec l’État sioniste par peur de l’embrasement.

Face aux crimes de l’État d’Israël qui opprime, bombarde, persécute le peuple palestinien, ces mobilisations témoignent du poids de la question de l’oppression palestinienne à l’internationale, notamment dans les pays arabes. Alors que les États-Unis, la France, et le Royaume-Uni ont affirmé encore leur soutien à Israël en votant contre une proposition d’appel à un cessez-le-feu humanitaire à l’ONU, seules les mobilisations par le bas pourront changer la situation alors que l’offensive de Netenyahou bat son plein. Les colères qui ont éclaté à l’échelle internationale mardi soir montrent les possibilités de construire un tel mouvement anti-impérialiste, pour mettre fin à la colonisation israélienne menée main dans la main avec les puissances impérialistes occidentales.

Rassemblement de solidarité à Paris, jeudi 19 octobre à 18 heures, place de la République


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Erell Bleuen

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