Une bousculade entre salariés…

Vendredi 18 septembre, au matin, une forte bousculade a eu lieu, pour des raisons de stress et de boulot. Ce sont d’autres ouvriers qui la calment, d’ailleurs, et les choses auraient dû en rester là. Mais la nouvelle a vite fait le tour de l’usine et c’est alors que les deux salariés censés être à l’origine du différend, le premier, un jeune ouvrier, et le second, à deux mois d’être mis en retraite, sont convoqués, séparément, par leur chef respectif, pour écrire un rapport d’incident. Il est par la suite envoyé à la direction de mécanique qui prépare le licenciement des deux travailleurs. Mais cela ne passe pas chez les collègues.

Deux ouvriers en mise à pied conservatoire…

La procédure est toujours la même : la direction place les salariés concernés par « des événements graves » aux yeux de PSA en mise à pied conservatoire et leur remet le courrier en main-propre. Ils doivent donc quitter l’usine sur le champ et ne sont pas payés pendant toute la période avant l’entretien disciplinaire. Mais cette procédure a aussi pour but d’éviter la solidarité ouvrière, de séparer les ouvriers les uns des autres puisque le capital sait que seule leur solidarité peut empêcher le bulldozer du patronat de licencier sans réaction.

Inacceptable pour les mécanos qui débrayent !

Les militants CGT de mécanique ont très vite réagi avec les ouvriers pour mettre en place un appel à la grève, pour montrer leur solidarité. Après la pause repas, à 11h30, les salariés se sont rassemblés à la cafét’ pour décider ensemble de l’action et ils étaient 30, appuyés par la CGT du site de Mulhouse, à suivre l’appel et à défiler dans l’atelier de mécanique contre le licenciement de ces deux ouvriers qui n’ont que leur travail pour vivre et pour nourrir leur famille.
Ce premier débrayage en appelle d’autres dans les jours à venir, car nos camarades ne sont pas sortis d’affaire. Face aux menaces de licenciement, il faut la mobilisation et la solidarité ouvrières.