Alors que les massacres perpétrés par l’armée israélienne ne font que s’accentuer, le cynisme des soutiens de l’Etat d’Israël et de sa politique sioniste ne manquent pas de se faire remarquer sur les plateaux télé. Ce jeudi 2 novembre, un reportage sur la chaîne de LCI rapportant le témoignage de deux Palestiniens sur les bombardements à Jabalya, dans le nord de Gaza, a été diffusé.

Un témoignage, plutôt rare sur une chaîne d’information française au vu du contexte médiatico-politique marqué par la criminalisation permanente de tout à soutien à la cause palestinienne, qui n’a pas manqué de faire rire l’écrivain franco-israélien Elie Chouraqui.

Le premier palestinien raconte que [« les enfants et les femmes sont sous les décombres, nous n’avons aucun équipement pour les sortir de là. À l’heure qu’il est, ils sont déjà tous morts. » Le second rajoute que les bombardements ont été « un massacre, que le quartier entier a été rasé. Les gens sont venus s’abriter, ils ont été découpés en morceaux. L’armée israélienne n’a pas sorti une seule personne armée ou de militaire, toutes les personnes ici étaient des civils ».

De quoi faire s’esclaffer Elie Charouqui, un réalisateur et cinéaste franco-israélien, qui a récemment sorti une tribune pour dénoncer une tribune de personnalités du monde de la culture appelant à un « cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, à la libération de tous les otages détenus à Gaza, et au respect du droit international ».

À la fin de la diffusion du reportage, le réalisateur ne peut s’empêcher de rire face à la situation et répond avec un sarcasme déconcertant que les deux Palestiniens sont de « bons communiquants » et « qu’ils parlent bien devant la caméra ». Cette nouvelle sortie pro-israélienne s’inscrit dans la droite lignée de la délégitimation médiatique des prises de position en faveur de la cause palestinienne, malgré le drame en cours qui a fait près de 9 000 morts palestiniens, dont 3760 enfants.

Les propos de Elie Charouqui reflètent le large soutien de personnalités médiatiques à la campagne de mensonge et de fake news du gouvernement israélien, qui voudrait faire croire que les civils à Gaza se portent pour le mieux, où que tuer des civils par milliers est justifié.

Alors qu’une campagne islamophobe bat son plein dans les médias, cette complaisance avec le massacre en cours doit être dénoncée haut et fort.