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Impunité policière

CRS au blason nazi : Darmanin ment en affirmant l’avoir révoqué à l’Assemblée Nationale

Lors d'une séance de commission des lois, Darmanin a affirmé avoir révoqué un policier ayant affiché sur son casque un symbole néo-nazi. Pourtant, Marianne révèle que le policier serait toujours en fonction.

Asha Aless

2 décembre 2020

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Crédits photo : Charles Platiau

Gérald Darmanin est passé ce 30 novembre devant la commission des lois pour discuter avec les parlementaires des conditions dans lesquelles les forces de l’ordre ont recours à la force. Pendant la séance, Darmanin a voulu s’afficher en garant d’éventuelles sanctions contre des policiers. « Il est vrai que de la part de ceux qui ont l’autorité, des propos racistes, des actes racistes sont absolument inacceptables [...] L’un de mes premiers gestes en tant que ministre de l’Intérieur, ça a été de ne pas garder dans la police nationale un agent qui avait porté un écusson qui rappelait le IIIe Reich, ça me paraissait la moindre des choses » a ainsi déclaré le ministre de l’intérieur devant plus de 70 députés à majorité LREM.

Cependant, la vérité est toute autre... Marianne a en effet révélé hier que le policier ayant arboré un signe SS n’a jamais été révoqué. Et que le premier flic de France a donc bel et bien menti devant la commission des lois.

Il y a quelques mois, l’affaire concernant ce policier avait fait du bruit après que celui-ci ait obtenu... une promotion !. Les propos recueillis par Marianne à l’époque étaient clairs sur les opinions du policier. « Les Allemands se sont trompés de cible en 40 en gazant les juifs plutôt que les Arabes » aurait affirmé le CRS d’après un témoin, et l’homme serait également connu pour actes sexistes et racistes au sein de la brigade. Si le scandale aurait finalement conduit à annuler cette promotion, en revanche le policier continue apparemment d’exercer tranquillement. Une expression criante de l’impunité policière que Darmanin souhaitait probablement dissimuler.

Dans un contexte où les violences policière reviennent dans le débat public, après notamment le tabassage de Michel Zecler et le mensonge de l’ensemble des policiers présents pour couvrir leur collègues, et dans le cadre de la lutte contre la loi sécurité globale, cette nouvelle révélation montre l’urgence de lutter pour mettre fin à une institution où l’impunité règne et les idées les plus réactionnaires règnent en maître.


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