Ils se surpassent, encore et encore, déclarations après déclarations. En plein « Penelope Gate », Julien Dray, conseiller général socialiste de la région Ile de France, s’est en effet distingué avec brio : « Si l’on veut régler le problème de la corruption, un député a besoin de 9000 euros net par mois ». Rien que ça ! Homme de l’appareil socialiste, Julien Dray est évidemment en accord avec la nécessité de mener une politique de traque aux « frondeurs des allocs », ces affreux « pilleurs » qui mangent « sur le dos des autres ». A moins qu’il ne s’agisse d’une subtile manœuvre pour faire grimper les minimas sociaux à hauteurs de 9000 balles par mois... Après tout, ce que Julien Dray nous dit, c’est qu’en dessous de 9000 €, un député est dans la nécessité de frauder. Ouais, bon, ça sonne pas très crédible...
Pauvre députés surexploités à la tâche, obligés, pour survivre, de devoir magouillé un peu, à coup de dizaines, voire de centaines de milliers d’euros. Pendant que ce temps-là, chômeurs et autres bénéficiaire du RSA coulent des jours paisibles, en parfait assistés, même si pour cela un nombre croissant d’entre eux perde leur toit, sont poussés dans une précarité extrême. Entre l’oisiveté à 460 € et une gamelle pleine, il faut choisir. Sauf pour les députés apparemment. Un foutage de gueule en bonne et due forme, à faire pâlir François Fillon. Une vraie insulte jetée à la figure des travailleurs, des quartiers et des masses populaires dans leur ensemble.