Evidemment, c’est l’occasion pour Marine Le Pen de se présenter en victime du système bancaire et de ses préjugés politiques. Mais on connaît la chanson : au FN on connait assez le système pour le faire fonctionner dans son intérêt, entre micro-parti et emplois fictifs, emprunts russes et montages financiers. Et quand tout s’arrête, pour des soupçons d’emploi fictif ou de malversation, Marine Le Pen nous la joue pleureuse aux œufs d’or.

Mais le plus affligeant dans l’histoire, c’est que plusieurs partis acceptent l’antienne de Le Pen sur la valeur démocratique du « droit au compte en banque », érigé en droit fondamental. Solidarité entre collègues de travail ? En tout cas, on attend toujours un droit fondamental à ne pas mourir de faim ou à avoir un toit où dormir, qui eux doivent n’avoir aucune valeur démocratique. Peut-être que si la présidente du FN finit à la rue, ils y viendront ?

En remontant à la génération précédente, on voit que la famille Le Pen traîne des histoires d’argent depuis longtemps : Jean-Marie Le Pen se retrouve en ce moment devant les tribunaux pour une accusation d’emploi fictif auprès du Parlement Européen, auquel il doit la modique somme de 320 000 €. Au FN on empoche tant que ça vient, surtout quand il s’agit de l’argent des contribuables.